SCHLUMBERGER : baisse de 17% du résultat net au quatrième trimestre

23/01/2009 - 12:41 - Option Finance

(AOF) - Schlumberger a réalisé au quatrième trimestre de l'année 2008 un bénéfice net en baisse de 17% à 1,15 milliard de dollars, ou 0,95 dollar par action. Hors charges et crédits, le bénéfice ressort en baisse de 9% à 1,24 milliard de dollars, ou 1,03 dollar par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice par action, hors exceptionnels, de 1,06 dollar. Le chiffre d'affaires du leader mondial des services parapétroliers a augmenté de 10% à 6,87 milliards de dollars. Sur l'année complète, le chiffre d'affaires ressort en hausse de 17% à 27,16 milliards de dollars. Hors charges et crédits, le bénéfice s'élève à 5,49 milliards, soit un résultat dilué par action de 4,50 dollars contre 4,18 dollars en 2007. Compte tenu des charges et des crédits, le bénéfice s'établit à 5,40 milliards, soit un résultat dilué par action de 4,42 dollars contre 4,20 dollars en 2007. Andrew Gould, Président-directeur général de Schlumberger, a déclaré : "Le recul du chiffre d'affaires des Services pétroliers comparativement au troisième trimestre 2008 tient principalement à l'affaiblissement de nombreuses devises face au dollar, à un ralentissement des activités en Russie et à un tassement général de l'activité au plan mondial, exception faite de l'Amérique du Nord. Cette situation est imputable d'une part à la saison hivernale, et d'autre part à la contraction des dépenses des clients. En conséquence, les marges opérationnelles avant impôts se sont contractées, sauf en Amérique du Nord". Concernant les perspectives : "nous anticipons une baisse d'activité généralisée en 2009, dont souffriront plus particulièrement les activités de forage de gaz en Amérique du Nord, la production pétrolière en Russie et les gisements offshore matures. L'exploration en mer devrait légèrement diminuer, mais les engagements déjà pris devraient être honorés. Les dépenses consacrées à la sismique, notamment pour les données multiclients, devraient être inférieures à celles de l'année dernière. L'érosion des prix aggravera l'impact de ces facteurs sur le chiffre d'affaires", a expliqué le dirigeant. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Schlumberger est un groupe franco-américain spécialisé dans les services pétroliers. Ses activités peuvent être regroupées en deux segments principaux. En premier lieu, les services pétroliers, l'activité principale du groupe, où Schlumberger revendique le premier rang mondial. De plus, à travers WesternGeco, (détenue conjointement avec la société Baker Hughes), le groupe est le numéro un mondial dans la sismique. Schlumberger emploie plus de 52000 personnes, dans 80 pays.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe est le leader mondial dans le secteur des services pétroliers, ce qui lui confère un avantage concurrentiel indéniable. - Schlumberger est réputé pour la qualité de ses ingénieurs.

Les points faibles de la valeur

- Les résultats du groupe peuvent être négativement impactés en cas de troubles géopolitiques. - Le secteur des services pétroliers se caractérise par la forte volatilité du cours des actions.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les compagnies pétrolières sont limitées dans leurs investissements par le regain de nationalisme pétrolier (notamment en Russie, au Venezuela, et en Iran). Après avoir investi 258 milliards de dollars dans des projets pétroliers au cours des trois dernières années, les groupes trouvent aujourd'hui moins de pétrole qu'ils n'en extraient. Depuis deux ans, aucun d'entre eux n'a réussi à renouveler la totalité de ses réserves. Certains groupes envisagent déjà " l'après-pétrole ". Ainsi, Total s'est associé à Suez et Areva pour développer un projet nucléaire à Abu Dhabi.