L'accord dans la gestion d'actifs ne préfigure pas un mariage global entre le Credit Agricole et la Societe Generale ! C'est ce qu'affirme le directeur général de Credit Agricole SA, Georges Pauget dans un entretien publié ce matin par 'Les Echos' : "Nos deux groupes s'entendent bien, et dans le métier spécifique de l'asset management, ce rapprochement a du sens... Mais le sujet d'un rapprochement plus global n'est absolument pas à l'ordre du jour", assure-t-il.
Le dirigeant ajoute par ailleurs que la banque verte ne souhaite pas participer à la deuxième tranche d'aide de l'Etat : "Nous sommes solides et nous n'avons pas besoin de nous renforcer en matière de fonds propres (qui atteignent 64 MdsE au niveau du groupe), notamment grâce au succès de notre augmentation de capital de juin 2008".
Le rapprochement avec la Société Générale dans la gestion d'actifs, annoncé hier, crée le 4ème acteur européen et le 9ème mondial dans ce métier, avec près de 640 MdsE sous gestion. Il s'agit de la deuxième coopération entre les deux banques, qui avaient déjà rassemblé en 2007 leurs activités de courtage sous la bannière de Newedge.
Cette nouvelle alliance permettra de réaliser des économies d'échelle rendues indispensables dans le contexte actuel de crise, estime Georges Pauget : "Il y aura un centre de production unique et quatre unités dédiées : une pour chaque distributeur (Crédit Agricole, LCL, Société Générale et le Crédit du Nord). Ces entités assureront l'animation commerciale et le marketing produit".
A terme, le nouvel ensemble aura pour vocation d' "offrir ce service à d'autres banques en Europe", car "avec la crise, beaucoup de groupes vont repenser l'intérêt stratégique de leurs activités de gestion, notamment si elles n'ont pas la taille critique".
Enfin, M. Pauget confirme que le Crédit Agricole ne souhaite pas acquérir la participation de Natixis dans Caceis, leur filiale commune de conservation de titres : "Nous ne nous sommes pas positionnés car ce n'est pas notre sujet pour le moment !" affirme-t-il.
Interrogé sur son intérêt éventuel pour Fortis en cas d'échec de l'offre de BNP Paribas, ce dernier assure ne pas avoir ouvert le dossier Fortis, "ni même cherché à l'ouvrir", étant "beaucoup trop occupé sur d'autres sujets"...
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