DUPONT s'écroule au quatrième trimestre

27/01/2009 - 15:15 - Option Finance

(AOF) - Dupont a accusé une perte de 629 millions de dollars au quatrième trimestre, reflétant des charges de restructuration et un ralentissement de la demande mondiale. Le groupe chimique américain a réalisé une perte nette par action de 70 cents par action, contre un profit de 545 millions de dollars, ou 60 cents par action un an plus tôt. Hors charges exceptionnelles de 380 millions de dollars, ou 42 cents par action, la perte ressort à 249 millions, ou 28 cents par action. Les analystes tablaient en moyenne sur une perte de 24 cents. Les ventes ont reculé de 17% à 5,8 milliards de dollars. Confronté à la dégradation de la conjoncture, Dupont a revu à la baisse ses prévisions de résultats pour 2009. Le géant américain table sur sur un BPA compris entre 2 et 2,50 dollars, contre une précédente estimation d'un BPA compris entre 2,25 et 3,75 dollars. Le géant chimique américain a été fortement affecté par l'effondrement du marché automobile américain et par la crise de l'immobilier. En 2008, Dupont a réalisé un bénéfice de 2 milliards de dollars, ou 2,20 dollars par action, contre un bénéfice de de 2,9 milliards, ou 3,22 dollars par action en 2007. (AOF)

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.