LA TENDANCE DU JOUR
Après le rebond de près de 4% hier qui a permis au CAC40 de revenir à une encablure des 3.000 points, les prises de bénéfices ont dominé la séance jusque dans l'après-midi, mais la place parisienne s'est finalement reprise en fin de séance pour clôturer de façon stable. L'indice parisien recule ainsi marginalement de 0,03% à 2.955 pts, soutenu notamment par une bonne résistance des indicateurs US face à des résultats d'entreprises médiocres et à des plans de licenciements qui se multiplient...
ECO/DEVISES
Une statistique économique un peu plus favorable a été publiée ce matin en Europe. Il s'agit de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne qui s'est légèrement redressé en janvier, à 83 contre 82,7 en décembre 2008. Cette accalmie succède à 7 mois consécutifs de baisse de l'indice depuis le mois de mai. Les économistes s'attendaient en moyenne à un nouveau repli en janvier autour de 81...
Le baril de pétrole a mis fin à son rebond, le contrat sur le brut léger américain pour livraison mars 2009 affichant recule de 5% à 43 Dollars à New-York. Le "light sweet crude" pour livraison mars 2009 qui progressait encore en début d'après-midi chute ce soir de plus de 5% sous les 43,5 Dollars. La publication d'un indice de confiance des consommateurs américains sur des planchers historiques est venue raviver les craintes pesant sur la demande mondiale de brut. En effet, le Conference Board a annoncé ce mardi que l'indice de confiance des consommateurs, qui avait déjà reculé en décembre 2008, s'est enfoncé encore plus bas en janvier à 37,7, contre 38,6 en décembre. L'indicateur de la situation présente a décliné légèrement à 29,9, contre 30,2 le mois dernier. Et, l'indicateur relatif aux attentes des consommateurs a régressé à 43, contre 44,2. Selon Lynn Franco du Conference Board, l'indice continue d'évoluer sur des plus bas (depuis sa création en 1967) et il semble que les consommateurs débutent la nouvelle année avec le même degré de pessimisme que durant les derniers mois de 2008.
Une mauvaise nouvelle de plus pour le baril qui pourrait encore souffrir demain avec l'annonce des stocks de brut hebdomadaires américains pour lesquels une hausse de 2,7 millions de barils est attendue... Après plusieurs séances de hausse, le dollar cède 0,2% à 1,31/Euro.
VALEURS EN HAUSSE
* Rodriguez Group gagne encore 17,7%. Après s'être apprécié de 38% hier dans un volume de 1,7 million de titres, étoffé par des rachats de positions vendeuses en SRD pour la liquidation de janvier. Hier, le concurrent Couach (dont la cotation est suspendue depuis le 16 janvier) a annoncé avoir initié une restructuration de sa dette et être actuellement en cours de négociation avec l'ensemble de ses partenaires financiers. En pleine phase d'investissement pour le lancement de son nouveau yacht de 50 mètres, Couach ferait face à des demandes d'étalement de paiement de certains clients mais n'aurait pas subi d'annulations fermes.
* April Group regagne 7,4%. Compte tenu de la dynamique de croissance organique du portefeuille d'activités du groupe et de la comptabilisation en année pleine des opérations de croissance externe réalisées en 2008, April Group anticipe à ce jour une progression de chiffre d'affaires à deux chiffres pour l'exercice 2009. April Group a enregistré au cours de l'exercice 2008 un chiffre d'affaires consolidé de 735 ME, soit une progression de 21,8% publiée et de 14,9% pro-forma.
* Plus forte hausse du CAC40, Schneider prend 4,6% devant STMicroelectronics (+2,8%) et Alstom (+4,1%).
* Ingenico monte de 4,6%. Goldman Sachs est repassé acheteur, jugeant que la valeur offre "un bon point d'entrée pour un scenario de croissance structurelle".
* Crédit Agricole (+3,2%). L'accord dans la gestion d'actifs ne préfigure pas un mariage global entre le Credit Agricole et la Societe Generale ! C'est ce qu'affirme le directeur général de Credit Agricole SA, Georges Pauget dans un entretien publié ce matin par 'Les Echos' : "Nos deux groupes s'entendent bien, et dans le métier spécifique de l'asset management, ce rapprochement a du sens... Mais le sujet d'un rapprochement plus global n'est absolument pas à l'ordre du jour", assure-t-il. Le dirigeant ajoute par ailleurs que la banque verte ne souhaite pas participer à la deuxième tranche d'aide de l'Etat : "Nous sommes solides et nous n'avons pas besoin de nous renforcer en matière de fonds propres (qui atteignent 64 MdsE au niveau du groupe), notamment grâce au succès de notre augmentation de capital de juin 2008".
VALEURS EN BAISSE
* Areva (-7,8%) a pris acte de la décision notifiée par Siemens de sortir de la coentreprise Areva NP en revendant ses 34% du capital au groupe français. "Conformément au pacte d'actionnaires du 30 janvier 2001, cette notification formulée avant le 30 janvier 2009 prendra définitivement effet le 30 janvier 2012", explique Areva, qui explique que les deux entreprises vont maintenant travailler à la valorisation des actions cédées selon une procédure prévue par l'accord.
* Safran recule de 5,5% après une hausse de 5,7% hier.
* Rhodia perd 4,9% après les annonces du chimiste suisse Clariant, qui a supprimé son dividende et accru ses restructurations ce matin. Le président du groupe français, Jean-Pierre Clamadieu, avait lui-même indiqué tout récemment que la question du dividende faisait actuellement débat chez Rhodia.
* Unibail-Rodamco perd 4,1% après avoir enregistré une hausse de plus de 9% hier.
* Après un bond de près de 10% la veille, CGG Veritas cède 3,4%. Des prises de bénéfices ainsi que le net repli du baril de pétrole, de retour sous les 44 Dollars, expliquent ce recul. La valeur perd donc encore 12% depuis le début de l'année...
* Vinci recule de 2,6% pénalisé par la publication hier soir des mauvais chiffres de trafic d' APRR (-1,1%).
* Axa redonne 2,1% après 9,7% de hausse hier.
* Suez Environnement abandonne 1,2% et Sanofi-Aventis recule de 2,6%.
* BNP Paribas cède 0,1% à. Les experts qui ont examiné la situation de Fortis en vue de l'assemblée générale du 11 février prochain ont rendu leur verdict. Dans un long document, ils ont passé en revue les opérations décidées par les autorités belges et néerlandaises en vue de sauver la banque de la faillite. Il en ressort quelques recommandations générales, dont la première est "une piste de réflexion" privilégiée par les spécialistes, qui passe par un accroissement de la valeur du holding en maintenant au moins 25% de Fortis Insurance Belgium en son sein et en y réintégrant 25% des titres de la banque. Ce schéma nécessite "bien évidemment" l'aval de l'Etat, de BNP Paribas et un renforcement des moyens du holding.
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