Thomson mène une course contre la montre pour restructurer sa dette. Le nouveau directeur général, Frédéric Rose, a indiqué que le groupe d'équipements pour les médias serait "probablement" en rupture avec ses engagements bancaires ("covenants") à la fin 2008, compte tenu de l'augmentation de 800 Millions d'Euros de sa dette nette, qui a atteint 2,1 Milliards d'Euros au 31 décembre. Dans un entretien publié ce matin par le 'Financial Times, le dirigeant précise que Thomson tient actuellement des discussions avec ses banques créancières, dont il espère une issue positive "c'est dans l'intérêt de tout le monde de parvenir à une solution qui assure la survie des emplois et des actifs impliqués". Le groupe doit notamment refinancer une ligne de crédit de 1,7 MdE. Thomson a décidé d'engager des discussions avec les obligataires concernés par la probable rupture des covenants pour trouver une solution au non-respect de ce covenant qui est ainsi susceptible de se produire, afin d'éviter qu'ils ne décident de provoquer la déchéance du terme de ces emprunts, laquelle pourrait par ricochet entraîner la déchéance du terme de l'essentiel de la dette non subordonnée du groupe.
Le 10 mars, le groupe doit publier ses résultats annuels et a prévu de détailler son plan stratégique, dont il donne d'ores et déjà la teneur. Ainsi, la société va se recentrer, une fois encore, sur les créateurs de contenu, et qualifie d'actifs "non stratégiques" Grass Valley et PRN, qui représentent environ 1 Milliard d'Euros de chiffre d'affaires en 2008.
Pour le dernier trimestre 2008, Thomson a vu son chiffre d'affaires chuter de 8,4% à 1,468 Milliard d'Euros (-8,2% à change constant), dans le sillage de la baisse de 7,9% enregistrée au trimestre précédent. Sur l'exercice, l'activité atteint donc 4,84 MdsE, en baisse de 12,7% par rapport à 2007 à change courant, et de 7,2% à change constant.
Une conférence téléphonique est prévue à 14h30.
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