DERICHEBOURG : Arkeon entame sa couverture à Vendre

29/01/2009 - 12:11 - Option Finance

(AOF) - Arkeon a initié la couverture du titre Derichebourg à Vendre avec un objectif de 1,4 euro par action. Dans une note adressée à ses clients intitulée "La ferraille en enfer" le broker dresse un tableau très sombre de la situation de la société. Dans un contexte économique très difficile, les trois pôles (services aux entreprises, services aéroportuaires, environnement) du groupe risquent d'accuser un net repli de leurs activités, anticipe l'analyste. Lourdement endetté, Derichebourg ne devrait alors plus être en mesure de respecter ses covenants bancaires. Dans ce contexte, estime Arkeon, le "management devra envisager des cessions d'actifs (à l'image de ce que ces derniers communiqués laissent sous entendre) ou bien réaliser une opération de refinancement potentiellement dilutive pour les actionnaires actuels". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe Derichebourg est né le 18 juillet 2007 de la fusion du groupe CFF Recycling et du groupe Penauille Polyservices tous deux présidés par Daniel Derichebourg, Derichebourg est un opérateur de référence des services aux entreprises et aux collectivités. Il compte aujourd'hui 54 300 collaborateurs dans le monde, répartis dans 31 pays et sur 4 continents. Derichebourg propose une gamme complète et intégrée de prestations dans 3 secteurs d'activités : - les services à l'environnement : recyclage et valorisation des biens en fin de vie, gestion des déchets industriels et ménagers, propreté urbaine... - les services aux entreprises (multiservices) : propreté, sécurité, sûreté, énergie, aéronautique, intérim, accueil, manutention...), - les services aéroportuaires : assistance en escale, cargo, services aux passagers en aéroport, services aux infrastructures aéroportuaires et gestion du carburant, maintenance du matériel de piste Daniel Derichebourg, PDG du groupe détient 50,2% du capital.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La fusion de Penauille Polyservices et CFF Recycling s 'est traduite par une importante recapitalisation ainsi que par le réaménagement de la structure de sa dette. - La fusion de Penauille Polyservices et CFF Recycling a entraîné un retour de confiance des clients, qui s'est traduit par la signature de contrats significatifs dans les deux divisions. - Le groupe évolue sur un créneau porteur compte tenu de la tendance structurelle à l'externalisation des services par les entreprises. -Fort d'environ 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et de 55.000 collaborateurs, le nouveau groupe pourra continuer à s'appuyer sur une profitabilité tirée par les performances des activités recyclage, qui bénéficient du haut niveau du marché des métaux.

Les points faibles de la valeur

- L'opération d'absorbtion de CFF a été très dilutive pour les actionnaires de Penauille. - En raison de son flottant limité et sa dépendance aux prix des matières premières, la volatilité du titre est élevée. - Le titre continue d'offrir un profil risqué, estiment certains analystes.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Une baisse des prix des métaux impacte négativement le chiffre d'affaires du groupe. - Intervenant dans les aéroports et les services aéroportuaires (escales, assistance passagers), le titre peut être impacté par des annonces concernant les chiffres du trafic aérien. - Le groupe est régulièrement cité comme cible potentielle d'une OPA d'un poids lourd du recyclage. - Derichebourg a autorisé, pour la première fois de son histoire, la distribution d'un dividende de 0,09 euro par action au titre de son exercice 2006-2007 , soit environ 20 % du résultat du groupe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Les perspectives du transport routier continuent d'être très mauvaises. Après la flambée du coût du gazole, c'est désormais la crise financière et ses retombées sur l'économie qui mettent de nombreuses entreprises du secteur en péril. D'après les chiffres de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), sur les onze premiers mois de l'année, le nombre de dépôts de bilan a bondi de façon dramatique (+97%) pour atteindre 2055. Les PME sont dans une situation très critique et seuls les grands groupes, tels que Geodis (filiale de la SNCF) s'en sortent grâce à leur diversification géographique et à la diversité de leurs activités. Les professionnels craignent que le nombre de dépôts de bilan n'augmente encore l'année prochaine. Face à cette situation, la FNTR demande au gouvernement de mettre en place un plan d'aide d'urgence. Cela devient d'autant plus indispensable qu'en mai 2009, les transporteurs français devront affronter la concurrence des entreprises tchèques, slovaques ou polonaises du fait de l'évolution de la réglementation européenne.