CORR : La valeur du jour en Europe - ROCHE ou la science du timing

30/01/2009 - 12:32 - Option Finance

(AOF) - Correctif : dans la dépêche précédente, il fallait bien lire que Roche avait "revu à la baisse le prix de son offre de 89 à 86,5 dollars, soit une prime de de 3% par rapport au cours de clôture de Genentech jeudi". Fini les politesses. Après six mois de palabres avec Genentech, Roche (+1,56% à 162,80 francs suisses) passe à l'action. Le suisse a annoncé son intention de lancer une offre hostile sur la société de biotechnologie américaine dont il détient déjà 56%. Profitant de la baisse des marchés, le groupe a revu à la baisse le prix de son offre de 89 à 86,5 dollars, soit une prime de de 3% par rapport au cours de clôture de Genentech jeudi. "Nous sommes déçus que les discussions entre Roche et le comité indépendant du conseil d'administration de Genentech n'aient pas abouti à un accord. Nous pensons donc que les actionnaires de Genentech doivent décider directement s'ils acceptent notre offre", a expliqué Roche dans un communiqué publié vendredi. L'offensive du suisse est étonnante. Les marchés misaient sur un relèvement de l'offre de façon à emporter plus facilement l'adhésion des récalcitrants. Plus grave, elle pourrait froisser irrémédiablement les dirigeants et salariés de Genentech, aggravant ainsi l'inéluctable fuite des cerveaux. Ainsi, Roche prend le risque de casser la dynamique de Genentech, basée sur des effectifs brillants et une large liberté d'innovation. Mais le risque est calculé : la crise a rompu l'euphorie boursière du secteur au moment où les résultats de Genentech marquent le pas. Et les actionnaires de Genentech ne peuvent ignorer que le rachat de Wyeth par Pfizer a relancé un vaste mouvement de consolidation dont ils pourraient sortir perdants à trop attendre. (P-J.L) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Selon une étude menée par le BIPE (Bureau d'informations et de prévisions économiques), le plan de réduction des dépenses de santé mis en place par les autorités publiques en France sur la période 2005-2007 a dépassé les objectifs : les économies de 2,75 milliards d'euros, réalisées notamment grâce aux génériques, aux baisses de prix, aux réductions de remboursements et à une gestion plus stricte des médicaments en milieu hospitalier, sont bien supérieures aux 2,2 milliards d'euros escomptés. Le BIPE estime que, sur la période 2008-2012, pour éviter un taux de croissance des dépenses de médicaments compris entre 8% et 10%, les pouvoirs publics seront tenus de poursuivre leur programme de restrictions. Cela passera en particulier par un développement des déremboursements. Après l'instauration des franchises médicales, plus de deux cents médicaments sont en libre accès dans les officines, depuis cet été, pour favoriser l'automédication des Français. D'après l'Association des laboratoires pour une automédication responsable (Afipa), le marché de l'automédication, qui comprend à la fois les médicaments non remboursables et remboursables disponibles sans ordonnance, s'est développé de 4,4% en 2007 pour atteindre 1,9 milliard d'euros.