VILMORIN : chiffre d'affaires en hausse de 2% au premier semestre

04/02/2009 - 18:18 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Vilmorin du premier semestre 2008-2009, clos au 31 décembre 2008, s'est élevé à 284,9 millions d'euros, en progression de 1,8% à données courantes et de 2% à données comparables. Le chiffre d'affaires de l'activité potagères s'établit à 164,2 millions d'euros en progression de 6 % par rapport au premier semestre 2007-2008. Retraitée à données comparables, cette évolution est de 3,6 %. Le chiffre d'affaires de l'activité grandes cultures s'est élevé pour le premier semestre à 120,3 millions d'euros, stable à données comparables par rapport au niveau d'activité enregistré l'année précédente. "Sur le marché nord-américain, en dépit d'anticipations baissières du marché des semences de maïs, le carnet de commandes et de réservations pour la prochaine saison de printemps est en ligne avec les objectifs", a précisé le semencier. Vilmorin a également annoncé l'acquisition des sociétés semencières américaines, LSL Biotechnologies/ LSL Plant Science (Tucson, Arizona) et GeneFresh Technologies (Salinas, Californie). "Le chiffre d'affaires du premier semestre ne représente en moyenne que moins d'un tiers des ventes annuelles de Vilmorin. Sur les bases précédemment commentées, les perspectives de progression du chiffre d'affaires et des marges de Vilmorin pour l'exercice 2008-2009 sont conformes aux objectifs annoncés en octobre dernier", a souligné le groupe concernant ses perspectives. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Quatrième semencier mondial, Vilmorin crée, produit et commercialise des plantes potagères et des grandes cultures dédiées aux marchés des productions agricoles et maraîchères. Anciennement Vilmorin Clause & Cie, le groupe est devenu Vilmorin en 2006 après l'intégration des semences de grandes cultures de Limagrain. L'activité potagères s'adresse aux maraîchers qui produisent des légumes pour le marché de frais et aux transformateurs spécialistes de la conserve, de la surgélation et de la lyophilisation. En Europe, l'activité grandes cultures dépend de Limagrain Verneuil Holding (LVH), filiale à 80% de Vilmorin, qui regroupe la création, la production et la commercialisation des semences de céréales (blé, maïs) et d'oléagineux (colza, tournesol). Vilmorin est numéro un européen des semences de céréales et numéro deux européen des semences de maïs. Aux Etats-Unis, AgReliant développe, produit et commercialise des semences de maïs et de soja. Cette joint venture a été créée en juillet 2000 et consolidée à parité avec le groupe semencier allemand KWS. Le groupe emploie 4 430 personnes, dont 25% de chercheurs et de techniciens.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

-Afin d'améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d'optimisation de son portefeuille produits. Un recentrage stratégique sur les marchés professionnels est notamment en cours, avec la cession en cours des activités grand public semences et produits de jardin. -Fort d'un pôle de R&D renforcé, Vilmorin devrait lancer de nouvelles espèces variétales à partir de 2010 afin de faire face à la concurrence. - Vilmorin est solidement implanté en Asie, première zone de commercialisation de semences potagères et de grandes cultures au monde. Parallèlement, le groupe intensifie son développement dans les marchés émergents (Inde, Turquie, Ukraine, Afrique du Sud...). -Le marché mondial de la semence est en forte croissance.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a encore de grandes marges de progrès face à l'américain Pioneer, leader du marché du maïs en Europe. -Le marché du maïs est très volatil aux Etats-Unis, où Vilmorin réalise près de 25% de ses ventes dans l'activité grandes cultures. -Le groupe est soumis aux aléas climatiques. -Vilmorin n'est pas éligible à un investissement ISR, notamment en raison d'une activité vente de semences OGM présentant des risques environnementaux et sanitaires mal connus.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

-Les résultats de Vilmorin dépendent de l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, qui est notamment influencée par la hausse du niveau de vie. - On suivra l'impact de la hausse des prix des matières premières agricoles sur les prix d'approvisionnement et de commercialisation des semences potagères et de grandes cultures. - Limagrain espère voir se développer les OGM en Europe, ce qui doperait le marché du maïs et du blé.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

En France, et pour la première fois depuis de nombreuses années, les volumes vendus des produits de grande consommation ont fléchi depuis début 2008. Cette évolution n'est plus compensée par la progression des ventes en valeur, autorisée par les innovations des industriels et la demande des consommateurs pour certains produits de qualité. Les ménages se tournent plutôt vers les marques de distributeurs (MDD), qui ne cessent de grignoter des parts de marché. Les grandes marques réagissent en cherchant à consolider leur référencement chez les hard-discounters (Lidl en distribue ainsi aujourd'hui près de deux cents) ou en développant des produits de base (Danone a par exemple lancé un pack de 6 yaourts vendus à 1 euro). Se distinguer des MDD est néanmoins vital. Si Danone compte adapter ses produits à l'évolution du pouvoir d'achat, il continuera, dans le même temps, à soutenir ses marques en focalisant ses efforts sur l'innovation, la communication et la publicité.