EIFFAGE : chiffre d'affaires en baisse de 7,6% au T4

05/02/2009 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Eiffage a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires consolidé de 13,2 milliards d'euros, en progression de 5% par rapport à celui de 2007. En France, le chiffre d'affaires de l'exercice a atteint 10,7 milliards d'euros, en hausse de 5,3% dont + 3,1% de croissance organique. En Europe, les ventes se sont élevées à 2,4 milliards d'euros, en progression de 5,7% (- 4,4% à périmètre constant). En France, Eiffage Construction a réalisé un chiffre d'affaires de 3,153 milliards d'euros (+ 6,2%) dont 34 millions par acquisitions dans l'année. "En France, l'activité d'Eiffage Travaux Publics (3 235 millions d'euros) est en baisse de 1,1 % en 2008 (- 1,6 % à périmètre constant), le ralentissement amorcé dans le pôle routier après les élections municipales de 2008 s'étant accentué au 4e trimestre", a précisé le groupe. "Au Portugal, l'activité a chuté, notamment avec la cession de la société TGA en décembre ; les filiales du Groupe en Allemagne et en Espagne ont enregistré un chiffre d'affaires de 483 millions d'euros, en baisse de 14,2 % à périmètre constant", a ajouté Eiffage. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe a baissé de 7,6% (-7,1% à périmètre constant). Le carnet de commandes au 1er janvier 2009 s'établit à 10,4 milliards d'euros, en hausse de 6,1% sur un an. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Eiffage se développe au travers de cinq métiers, la construction (Eiffage Construction), les concessions (Eiffage Concessions et APRR depuis décembre 2005), la route (Appia), l'installation électrique (Forclum), et la construction métallique (Eiffel). En décembre 2005, Eiffage a fait l'acquisition d'APPR lui permettant de devenir le numéro deux français et numéro trois européen des concessions autoroutières, en rééquilibrant son portefeuille d'opérations vers des activités à caractère récurrent.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La présence du groupe dans les concessions autoroutières ou dans l'électricité, qui offrent des revenus récurrents, lui permet d'être moins sensible aux aléas de la conjoncture économique. - Le groupe bénéficie des retombées en terme d'image de la construction du Viaduc de Millau. - La vente de sa filiale à 100 % Eiffage Parking a permis à Eiffage de limiter son ratio de dettes nettes sur fonds propres après acquisition d'APRR à moins de 50 %, permettant ainsi au groupe de poursuivre sa politique de croissance externe et de développement des PPP (partenariats publics privés). - Bon niveau d'activité de sa filiale APRR qui a annoncé un chiffre d'affaires du premier semestre 2007 en progression de 8,6% à 864,1 millions d'euros. - Eiffage ne devrait pas lancer d'offre pour acquérir les minoritaires d'APRR.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est peu présent à l'étranger. - Les métiers d'Eiffage présentent traditionnellement de faibles marges. - L'avenir du groupe est dépendant des suites judiciaires de l'OPA de Sacyr.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Une bonne part de l'activité d'Eiffage, à l'image du secteur de la construction et du bâtiment dans son ensemble, dépend de la conjoncture économique, du niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et du climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Par ailleurs, les choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures jouent un rôle non négligeable dans l'évolution du carnet de commandes du groupe. - Le modèle économique des concessionnaires d'autoroutes (APRR) garantit des revenus récurrents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La plupart des indicateurs sont mauvais pour le secteur de la construction française au cours du premier semestre : les ventes des promoteurs immobiliers ont chuté de 30,9%, ce qui les a incités à différer ou abandonner certains programmes. C'est pourquoi les mises en chantier de logements ont reculé de 14,4% à fin juillet. Cette tendance n'a pas été compensée par les chiffres dans le secteur public puisque les mises en chantier de bâtiments administratifs ont reculé de 22,1% sur la même période. Le stock effectif (les logements commencés et ceux complètement achevés) s'est, lui, gonflé au premier semestre pour atteindre 6,6 mois de ventes contre 4,6 en 2007. La situation française est moins grave que celles des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'Espagne, où les entreprises de construction cherchent à restructurer leurs dettes. Néanmoins, le nombre de défaillances d'entreprises s'est accru de 34% en France sur les six premiers mois de l'année, selon la FFB (Fédération Française du Bâtiment). Traditionnellement pourvoyeur d'emploi, le secteur commence à réduire ses recrutements : sur un an, 32000 postes ont été créés, contre 40000 l'année précédente. Plus de 1000 emplois intérimaires ont été supprimés au deuxième trimestre.