Le deuxième volet du plan bancaire prend forme aux Etats-Unis... Selon la presse, il devrait être présenté lundi prochain, date à laquelle est prévue une conférence de presse du secrétaire au Trésor Timothy Geithner.
Parmi les dernières rumeurs en date sur ce projet : il pourrait comprendre un assouplissement des règles comptables, sous la forme d'une dérogation à la fameuse règle du "mark to market" (valorisation des actifs à leur valeur de marché). Cette mesure permettrait de mieux valoriser les actifs toxiques des banques et de réduire les montants de leurs dépréciations...
En outre, en cas de création par l'Etat d'une structure de défaisance ("bad bank"), celle-ci rachèterait les actifs bancaires à un prix plus élevé que le prix plancher offert en cas de vente forcée.
Cette perspective a provoqué le rebond des indices boursiers américains, hier soir, tirés notamment par les financières (+5,4% pour Morgan Stanley, +4% pour American Express, +3% pour Bank of America, +1,15% pour Citigroup).
Le plan attendu devrait en théorie détailler l'utilisation qui sera faite par la deuxième moitié de l'enveloppe de 700 Mds$ accordée à l'automne dernier au secteur financier... Toutefois, selon la presse américaine, il pourrait en fait coûter bien plus cher, jusqu'à 2.000 Mds$, surtout en cas de mise du pied d'une "bad bank".
Celle-ci permettrait de soulager les banques d'actifs invendables, et les inciterait à prêter davantage, mais elle transfèrerait de fait les risques liés à ces actifs aux contribuables américains.
Ces derniers jours, le gouvernement US réfléchissait également à un mécanisme de garantie d'Etat sur ces actifs, sur le modèle de ce qui a été réalisé pour Bank of America et Citigroup. Au final, le plan Geithner pourrait combiner une large panoplie d'actions afin de s'adapter au mieux à la situation de chaque banque...
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