USA : le plan de secours aux banques financé par des capitaux privés ?

09/02/2009 - 17:09 - Option Finance

(AOF) - Le plan de soutien aux banques américaines dont les détails seront dévoilés demain devrait se reposer en partie sur des investisseurs privés, qui seraient prêts à racheter des actifs "toxiques" selon les sources du New York Times. L'un des principaux objectifs de ce vaste plan, qui sera annoncé par Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor américain, est en effet de remédier au fléau que représentent ces actifs illiquides, qui gangrènent le capital de nombreuses banques. "Wall Street a été à l'origine de la crise financière et économique mondiale. Maintenant, alors que l'administration Obama se prépare à dévoiler un plan de secours revu et corrigé pour le système bancaire, les pouvoirs publics espèrent que Wall Street peut contribuer à apporter une solution", écrit le quotidien, qui cite des responsables gouvernementaux. Le gouvernement ne ferait pas appel à des banques, mais à des investisseurs comme des hedge funds, des fonds de private equity, voire des compagnies d'assurances. Les pouvoirs publics espéreraient, selon le New York Times, que la forte dévalorisation qui touche les actifs "toxiques" du système bancaire attire les investisseurs. Le gouvernement garantirait par ailleurs une valeur plancher pour venir à bout des réticences des investisseurs, précise le quotidien. Selon l'agence Bloomberg, les pouvoirs publics n'ont pas abandonné l'idée de la mise en place d'une 'bad bank' qui rachèterait ces actifs illiquides, et qui pourrait être combinée le cas échéant à une coopération avec des investisseurs privés. Les derniers détails du plan, qui était encore en discussions ce week-end et devait à l'origine être dévoilé aujourd'hui, sont toutefois encore flous, selon ces mêmes sources. D'autres aspects seraient toutefois d'ores et déjà définis, comme une nouvelle volée d'injections de fonds à destination des banques. Ces fonds, qui proviendraient du contribuable américain, seraient accordés en priorité aux firmes dont les régulateurs estiment qu'elles ont le plus besoin de capitaux, selon les informations de Bloomberg.