La Commission Européenne va s'intéresser de près au système d'aide au secteur automobile annoncé hier par la France, a indiqué le porte-parole de la Commission Européenne Jonathan Todd lors d'un point presse dédié à cette question à la mi-journée. Un courrier officiel a d'ailleurs été envoyé ce matin à la France pour lui demander des éclaircissements. Todd a laissé entendre que la condition du maintien de la production dans l'hexagone pourrait rendre la mesure illégale. Interrogé sur le délai de réponse du régulateur, le porte-parole a indiqué que l'institution allait agir diligemment.
Une chose est sûre, les partenaires européens de la France goûtent assez peu au plan de soutien de 6 Milliards d'Euros accordé principalement à Peugeot et Renault, sous forme de prêt bonifié, alors que se tient une réunion des ministres des finances de l'Union à Bruxelles aujourd'hui. Anders Borg, le patron de l'économie suédoise, a indiqué à son arrivée que le plan français était "bien sûr problématique pour la Suède", pour des questions de distorsions de la concurrence. La présidence tchèque de l'UE, qui n'apprécie guère les manières de Nicolas Sarkozy, a d'ailleurs appelé à une réunion des dirigeants du vieux continent pour évoquer la montée du protectionnisme et du "nationalisme économique".
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