D'après les chiffres de la Banque de France, le flux des nouveaux crédits habitat cumulés sur 12 mois affiche une contraction de 25,6% en décembre 2008 comparé à décembre 2007.
Comme le souligne la société de Conseil en Investissements Seeds Finance, ce sont 38 Milliards d'Euros en moins sur un an injectés dans la poche des ménages. "Cela implique non seulement un ralentissement de l'investissement immobilier mais aussi un coup de frein à la consommation et aux placements financiers des ménages" analyse Seeds Finance qui rappelle que derrière un ménage acheteur il y a dans l'ancien un ménage vendeur.
Depuis son pic de novembre 2006, la production de crédit habitat hexagonal a ainsi reflué de 156,5 à 108,7 Milliards d'Euros, soit un retour vers les niveaux de mai-juin 2005 et Seeds Finance ne table que sur 95 Milliards d'Euros en 2009.
Seeds Finance explique que cette évolution négative est imputable à la hausse passée des taux d'intérêt, qui couplée à la hausse des prix de l'immobilier entre 1997 et fin 2007, ont désolvabilisé une part croissante de ménages. "C'est donc avant tout une baisse de la demande solvable ou exprimée qui explique la contraction en cours", poursuit Seeds Finance. Pour autant, le crédit habitat reste moins pénalisé que le crédit aux entreprises dans la crise actuelle, car il reste un axe majeur de la stratégie de conquête client et est mieux traité par les ratios de solvabilité réglementaires (ratio de Bâle 2).
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