FAURECIA : chiffre d'affaires en baisse de 3,7% en 2008

10/02/2009 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Faurecia s'est élevé en 2008 à 12 010,7 millions d'euros, en baisse de 3,7% hors ventes de monolithes et à taux de change constants. "Le recul du chiffre d'affaires annuel est dû à la brutale réduction des programmes de production des constructeurs automobiles au quatrième trimestre, liée à la forte dégradation de l'environnement économique mondial", a précisé l'équipementier automobile dans un communiqué. A données comparables la baisse est de 20,9% sur le dernier trimestre de l'exercice 2008 et de 10,6% au second semestre après une hausse de 2,7% au premier semestre. Le résultat net part du groupe de l'exercice 2008 est une perte de 574,8 millions d'euros. La marge opérationnelle s'est élevée en 2008 à 91,2 millions d'euros et représente 0,8% du chiffre d'affaires. La marge opérationnelle du second semestre, à 0,9 million d'euros contre 58,3 millions d'euros au second semestre 2007, "a été fortement impactée par la baisse brutale du chiffre d'affaires", indique Faurecia. "La crise économique impacte fortement le marché automobile qui va connaître une sévère chute de ses volumes en 2009 dans toutes les régions du monde. Dans ce contexte de marché, Faurecia prend pour hypothèse de travail un recul de son chiffre d'affaires en 2009 de l'ordre de 20% en Europe et de 30% en Amérique du Nord. Ce recul sera nettement plus accentué sur la première partie de l'année", a indiqué Faurecia concernant ses perspectives. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Faurecia, filiale à plus de 71 % de PSA Peugeot Citroën, conçoit et produit des équipements pour l'automobile. Le groupe est spécialisé dans les six modules majeurs du véhicule que sont les sièges, les cockpits, les portes, les modules acoustiques, les blocs avant et les échappements. Il se classe à la deuxième place européenne et à la huitième place mondiale. La société est présente dans 28 pays pour un effectif total de 60 000 personnes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie d'un portefeuille de clients relativement équilibré. Outre PSA Peugeot Citroën, Faurecia compte désormais des gros clients comme BMW, Volkswagen, Renault Nissan, Ford ou encore General Motors. - Le groupe détient des positions très fortes dans les cockpits, les portes et les échappements. Il est également bien positionné sur l'équipement des modèles récents de véhicules. - Sa politique de Recherche et Développement lui permet de concevoir et de mettre à la disposition des constructeurs des innovations différenciantes attendues par les clients finaux.

Les points faibles de la valeur

- Les marges de la société sont sous pression dans un contexte de la baisse de la production des principaux constructeurs automobiles et de hausse persistante du prix des matières premières. En outre, Faurecia a du mal à faire passer des hausses de prix du fait de la pression exercée par les constructeurs. - La confiance des investisseurs a été mise à mal au cours de l'été 2006 par une affaire de corruption en Allemagne qui a conduit au départ du président Pierre Lévi. Après un rapide passage de Grégoire Olivier, ancien membre du directoire de Safran, à la tête du groupe, Faurecia est aujourd'hui dirigé par Yann Delabrière, ancien directeur financier de PSA. Sa mission est double : reconstruire l'image du groupe et redresser ses comptes. - L'endettement de Faurecia est important.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'équipementier automobile, à l'image de ses concurrents, dépend entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants. - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de tendance.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Depuis plusieurs années les effectifs des équipementiers automobiles ne cessent de se réduire. Ils sont ainsi passés de 123445 en 2005 à 114446 en 2007. La Fiev (Fédération des industries des équipements pour véhicules) estime qu'ils devraient tomber à 110000 fin 2009. Or, au vu des difficultés récentes de l'industrie, elle considère désormais que ce chiffre a dû être atteint dès fin 2008. Après avoir déjà subi un recul de la production de 1,5% en 2007, à 22,7 milliards d'euros, l'activité des usines françaises d'équipements automobiles pourrait décliner de 4% en 2008, selon la Fiev. Le gouvernement français a instauré un fonds d'investissement sectoriel de 300 millions d'euros pour soutenir les équipementiers automobiles dans leurs efforts d'investissement et d'innovation. Son objectif est d'améliorer leur position concurrentielle en favorisant la consolidation de la sous-traitance automobile en France. PSA et Renault apporteront chacun 100 millions d'euros dans ce fonds.