EDF EN : Hausse de 35,4% du résultat net en 2008

11/02/2009 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - EDF Energies Nouvelles a réalisé en 2008 un résultat net part du groupe en hausse de 35,4 % à 69,6 millions d'euros. L'Ebitda est ressorti à 215,9 millions d'euros, en progression de 60,8%. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne un résultat net de 69,6 millions et un Ebitda de 213 millions. Fort de ces performances, la filiale à 50% d'EDF s'est fixée l'objectif d'atteindre un Ebitda compris entre 280 et 300 millions d'euros en 2009. Le groupe versera un dividende de 0,27 euro par action au titre de l'exercice 2008, soit 30,1% des profits du groupe. A l'occasion de cette publication, Pâris Mouratoglou, Président du Conseil d'administration, a déclaré : "Malgré une situation économique dégradée, le groupe EDF Energies Nouvelles délivre des résultats 2008 en forte croissance et tient une nouvelle fois les engagements qu'il s'était fixés au moment de son introduction en Bourse". "Le groupe anticipe une poursuite de cette croissance en 2009. L'activité éolienne a connu un très fort développement avec de nombreuses mises en service, notamment en France et au Portugal où nous avons inauguré des parcs qui sont parmi les plus importantes réalisations européennes. Fort d'une augmentation de capital réussie à l'automne dernier, le Groupe confirme ses ambitions dans le solaire photovoltaïque comme en témoigne la mise en service, en fin d'année, du parc de Narbonne, le plus grand parc solaire de France à ce jour", a-t-il précisé. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créé en 1990, EDF Energies Nouvelles (EDF EN) est un acteur d'envergure internationale sur le marché de la production d'électricité verte, disposant au 30 Juin 2007 d'une capacité installée de 1 188 MW bruts dans le monde (dont 868 MW nets), auxquels s'ajoutent 1 199 MW bruts en cours de construction (630 MW nets). Présent dans neuf pays européens et aux Etats-Unis, EDF EN est actif sur quatre filières d'énergie renouvelable (l'éolien, le solaire, la biomasse et l'hydraulique). L'éolien représente aujourd'hui plus de 80% de sa capacité installée. EDF Energies Nouvelles est présent sur l'ensemble de la chaîne de valeur : développement, construction, production et exploitation/maintenance. Le groupe exerce également une activité de développement-vente d'actifs structurés qui consiste principalement à vendre des actifs de production d'énergie renouvelable à des particuliers ou à des sociétés de services énergétiques. EDF Energies Nouvelles est filiale à 50% du groupe EDF.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Les perspectives de développement du groupe sont prometteuses et son modèle économique offre des garanties. - L'environnement macroéconomique ainsi que réglementaire est favorable à l'essor des énergies renouvelables. - EDF Energies Nouvelles poursuit son programme de développement aux Etats-Unis dans un marché stimulé par le récent renouvellement de l'incitation fiscale américaine jusqu'à fin 2008.

Les points faibles de la valeur

- Il existe un risque sur l'évolution du prix des turbines utilisées par EDF EN ainsi que sur l'approbation des plannings et des contrats par les différentes autorités. - La valorisation actuelle du titre est dans l'ensemble jugée un peu élevée.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le titre EDF EN a tendance à réagir positivement à l'annonce d'augmentation de la capacité de production du groupe alors que la demande en énergies renouvelables ne cesse de progresser. - Comme les autres groupes énergétiques, EDF EN bénéficie des hauts niveaux atteint par les prix du pétrole, qui favorisent le développement d'énergies alternatives. - Le secteur de l'énergie et des services aux collectivités est depuis un an entré dans une phase de consolidation. EDF EN pourrait se lancer dans des acquisitions à l'étranger afin de renforcer sa présence en Europe et aux Etats-Unis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La concurrence est rude dans le secteur des services aux collectivités : du côté des énergéticiens, alors que GDF-Suez affiche ses ambitions dans le nucléaire en France, EDF a annoncé le rachat de plusieurs champs de gaz naturel situés en Mer du Nord britannique. Cette opération souligne les ambitions de l'électricien car c'est la première fois qu'il acquiert directement un actif gazier. Quant à Suez Environnement, il a déclaré la guerre à Veolia alors que le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) a récemment voté qu'il continuerait de recourir à un opérateur privé pour gérer ses eaux potables. C'est le renouvellement du plus gros contrat de délégation d'eau en Europe, marché de plus de 350 millions d'euros par an, qui est en jeu. GDF Suez et Suez Environnement ont informé par courrier les maires des 144 communes membres du Sedif de leur candidature à l'appel d'offres en préparation. En insistant ainsi sur l'importance de la concurrence dans le traitement des eaux, le groupe tente d'éviter de se faire écarter par Veolia Environnement qui détient le contrat depuis 1962 et jusqu'à fin 2010. Au contraire, la Ville de Paris a décidé, fin novembre, de créer un établissement public unique, la régie Eau de Paris, qui contrôlera l'ensemble de la chaîne d'eau potable de la capitale.