BIC : chiffre d'affaires en baisse de 2,4% en 2008

11/02/2009 - 11:36 - Option Finance

(AOF) - Bic a enregistré un chiffre d'affaires annuel 2008 en baisse de 2,4% à 1 420,9 millions d'euros sur l'année (+2,4% à changes constants). Au quatrième trimestre, les ventes ont perdu 1,3% à 356,5 millions (-0,1% à changes constants). Dans la papeterie, le chiffre d'affaires de l'année 2008 a diminué de -0,4 % à taux de change constants, contre une progression de 0,8% pour les briquets et de 3,9% pour les rasoirs. Le résultat d'exploitation 2008 a reculé de -18,1% en publié et de -13,1% à taux de change constants, à 209,6 millions d'euros. La marge d'exploitation de l'année 2008 s'est élevée à 14,7% contre 17,6% en 2007. "Dans cet environnent sans précédent et alors même qu'il est difficile de prédire la fin de la crise économique, nous prévoyons un ralentissement de nos principaux marchés", a déclaré Mario Guevara, directeur général de Bic, cité dans un communiqué. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Bic est l'une des marques françaises les plus connues dans le monde grâce à ses articles de papeterie (51% des ventes), ses briquets non rechargeables (27 % du chiffre d'affaires) et ses rasoirs (18 % des ventes). Premier fabricant mondial de stylos billes, le groupe commercialise également des articles de sport et de prêt-à-porter. Bic est un groupe familial, malgré sa taille de géant multinational des produits de consommation. Les membres de la famille détiennent plus de 42 % des droits de vote et cet actionnariat familial est très présent dans l'opérationnel. Le holding MBD -Marcel Bich Descendants- regroupe les 10 enfants du fondateur et leur nombreuse descendance. Le groupe commercialise ses produits dans plus de 160 pays dans le monde et emploie 8 176 personnes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale. - Bic bénéficie d'une structure financière solide, qui lui permet de saisir des opportunités de croissance externe. En 2007, Bic Graphic USA a racheté la société américaine Atchison Products, fournisseur de sacs à usage promotionnel. - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie.

Les points faibles de la valeur

- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets. Dans les rasoirs, il doit affronter Procter & Gamble, propriétaire de Gillette, et Energizer, qui commercialise Schick et Wilkinson. - Les ventes de briquets reculent en même temps que le nombre de fumeurs. - Les marchés sur lesquels Bic est positionné présentent une faible croissance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre. -Le groupe pourrait procéder à une alliance ou à des restructurations pour faire face à la concurrence des producteurs asiatiques à bas prix. Il n'a pas caché qu'il cherchait activement des acquisitions complémentaires de taille moyenne. - Le cours du dollar est à suivre de près, puisque Bic réalise la plus grande partie de ses ventes à l'international.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance pour les 27 pays européens pour 2008. Du fait de la crise financière américaine, d'un prix du baril de pétrole qui reste cher et de l'inflation, qui devrait s'établir à 3,8% cette année, cette croissance ne serait plus de 2% mais seulement de 1,4%. Ce taux devrait être également revu significativement à la baisse pour 2009. La croissance française devrait atteindre 1%, contre 1,6% attendu au printemps dernier. Ce taux serait inférieur à ceux de l'Allemagne, du Royaume-Uni, et de l'Espagne. En cause, le déclin de l'investissement et la détérioration du commerce extérieur. L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a également revu à la baisse ses prévisions pour l'Europe en 2008. La croissance n'est plus de 1,7% mais de 1,3% pour la zone euro. Au sein de cette zone, la révision la plus élevée concerne la France dont la croissance a été abaissée à 1% pour 2008 (contre une estimation précédente de 1,8%). Le gouvernement français rejoint ces prévisions et table également sur une croissance de 1% pour cette année.