La crise économique par son ampleur et sa brutalité s'est traduite pour le groupe Derichebourg par une baisse de son chiffre d'affaires de 32% qui s'élève à l'issue du premier trimestre à 628 Millions d'euros.
Compte tenu du poids des services à l'environnement dans les activités du groupe et des coûts fixes associés à cette activité, l'EBITDA consolidé s'élève à 1% du chiffre d'affaires. Le chiffre n'est cependant pas représentatif de celui escompté année entière.
DERICHEBOURG ENVIRONNEMENT
Le chiffre d'affaires décroît de 44% sous l'effet principalement de la baisse des volumes, 33% en moins, et dans une moindre mesure des prix.
La propagation de la crise de crédit durant l'année 2008 s'est traduite par une chute de la croissance mondiale qui a affecté la demande de matières premières. Le découplage de la croissance, pays émergents, reste du monde, s'est progressivement réduite durant ces derniers mois. Les pays émergents devraient toutefois témoigner d'une résistance à la crise compte tenu de l'importance de leurs besoins internes, tant en termes d'investissements que de consommation intérieure.
Les plans de relance décidés par les différents états devraient se traduire notamment par une relance de la construction immobilière et des investissements en infrastructures favorisant la reprise de la production d'aciers longs. Elle est issue pour une large part de la filière électrique dont la ferraille constitue la matière première prépondérante.
Par ailleurs, la réglementation européenne a favorisé l'augmentation de la demande de recyclage des biens et produits de consommation arrivés en fin de vie. A l'issue des appels d'offres qui ont été conduits, le groupe voit sa part dans le traitement des D3E se conforter. Il s'est vu attribuer environ 40% des GM hors froids et près de 60% des GM froids à travers la signature de contrats pluriannuel.
Compte tenu de ces éléments, la rentabilité de DERICHEBOURG ENVIRONNEMENT devrait progressivement se rétablir améliorant ainsi le pourcentage d'EBITDA constaté au 31 décembre 2008 qui, à cette date, est égal à 1% du chiffre d'affaires de cette activité.
DERICHEBOURG MULTISERVICES
L'activité démontre sa capacité de résistance en période de crise, comme en témoigne la faible diminution de son chiffre d'affaires en baisse de 2%.
La France (80% du total en CA) comme les autres zones géographiques résistent et la profitabilité du pôle tout entier devrait progresser sur l'année sous réserve d'absence de dénonciations unilatérales et brutales de contrats de nettoyage par des donneurs d'ordre industriels. L'organisation mise en place porte ses fruits.
Si l'activité intérim généraliste à été affectée par la crise, elle a su faire preuve de réactivité pour s'adapter à la nouvelle donne économique.
Par ailleurs, la société DERICHEBOURG Sûreté a été vendue et le processus de cession de la société DERICHEBOURG Sécurité se poursuit.
La marque DERICHEBOURG s'impose progressivement dans le secteur des services et contribue à l'identité du groupe.
L'EBITDA au 31 décembre atteint 2 Millions d'euros.
SERVISAIR
Le chiffre d'affaires des services à l'aéroportuaire décroît de 17% pour s'élever à 160 Millions d'euros. Avec un EBITDA égal à 7 Millions d'euros ou 4,2% du chiffre d'affaires, SERVISAIR fait face à la crise.
Les efforts de restructuration réalisés précédemment expliquent cette performance dans un contexte économique particulièrement difficile et alors même que le secteur voit ses acteurs très largement fragilisés. L'Europe à l'exception du Royaume-Uni comme le continent Américain reconduisent leurs performances antérieures.
Durant la période écoulée, l'activité cargo a été affectée par la diminution du commerce international et du fret aérien associé.
Dans les services aux passagers, tout en restant fidèle à sa politique de prix, SERVISAIR a su conclure plusieurs contrats significatifs sur la période. Avec Thomas Cook, contrat de Ground Handling sur les aéroports où cette société est présente, avec ArkeFly à Amsterdam, Arik Air à Heathrow. Autant d'exemples qui témoignent de la progression qualitative de SERVISAIR.
PERSPECTIVES :
Le groupe demeure confiant dans les perspectives attachées à chacun de ses métiers.
Il estime que la demande de recyclage et celle de certaines matières premières dont les ferrailles, devrait prochainement croître. Elle favoriserait la croissance des volumes dont le niveau actuel est le facteur pénalisant. La fin de la politique de déstockage conduite par les sidérurgistes devrait conforter les premiers signes d'un renversement de tendance émanant des pays émergents.
Le groupe, depuis plusieurs mois, a conduit une politique de limitation des stocks, moins de 15 jours, et d'engagements de nouveaux investissements.
Le multiservices poursuit sa politique de développement des prestations à valeur ajoutée dans des secteurs d'activité spécifiques.
Le deuxième trimestre de Servisair a débuté sur de bonnes performances. En outre, la société a encaissé sur le mois de janvier, une plus value financière d'environ 3 Millions d'euros liée à la cession de sa quote-part (51%) dans une filiale américaine. Cette dernière avait réalisé un chiffre d'affaires total en 2008 de 5,6 Millions d'euros.
Par ailleurs, la société a perdu en première instance dans le litige qui l'oppose à Monsieur PENAUILLE. Elle devrait faire appel de la décision, dont il faut noter qu'elle n'impacte pas le résultat.
Fort de sa trésorerie disponible au 31 décembre 2008, de la qualité de ses relations avec son pool bancaire, le groupe aborderait sereinement, si la situation l'imposait, l'analyse de sa dette avec ses partenaires financiers.
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