Après avoir réussi à se stabiliser aux alentours des 40$ depuis fin janvier, le baril de brut est reparti en forte baisse ces dernières heures, de retour sur ses niveaux de la fin 2008, à 35$ le WTI. A l'origine de cette rechute brutale, plusieurs facteurs dont la déception qui a marqué la présentation officielle du plan bancaire américain et qui a entraîné de gros doutes sur le calendrier de la reprise économique au Etats-Unis. D'autre part, les stocks de pétrole ont continué de grimper outre-Atlantique, témoignant de la faiblesse de la consommation d'énergie. D'après le dernier rapport hebdomadaire dévoilé par le Département à l'Energie américain hier, les stocks commerciaux de brut, hors réserve stratégique, ont augmenté pour la semaine close au 6 février, de 4,7 millions de barils à 350,8 millions de barils. Le consensus tablait sur une hausse de seulement 3,1 millions de barils.
Par ailleurs, deux grands organismes ont revu hier en baisse leurs prévisions de demande pour 2009. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) évalue désormais la consommation mondiale à 84,7 millions de barils par jour en 2009, en baisse de 1 million de barils sur 2008, ce qui serait la plus forte chute depuis 1982. De son côté, l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) s'attend à un repli de 1,2 million de barils par jour et prévoit un prix moyen du baril à 43 Dollars cette année. L'aggravation de la crise en Europe et en Asie est bien évidemment à l'origine de ces révisions...
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