Air France KLM fait état ce matin d'une perte nette de -505 Millions d'Euros sur le 3ème trimestre fiscal (octobre / décembre), contre un profit de 139 ME un an avant. Le chiffre d'affaires est stable à 5,97 Milliards d'Euros, tandis que le résultat opérationnel est déficitaire de -194 ME, à comparer à +311 ME un an auparavant. La compagnie fait état d'un résultat net retraité de -294 ME. Les analystes prévoyaient une perte nette de 82,5 ME (consensus Bloomberg).
Sur 9 mois, cela se traduit par un chiffre d'affaires en croissance de 3% à 18,95 MdsE, pour un résultat d'exploitation en baisse de 69% à 445 ME et un résultat net part du groupe déficitaire de -309 ME, contre +1,29 MdE précédemment.
"L'activité au cours du troisième trimestre reflète l'accentuation de la crise économique. L'activité passage, soutenue par le réseau équilibré et l'efficacité des hubs, est plutôt résistante avec un trafic en hausse de 3,4% pour des capacités en augmentation de 2,9% (après consolidation de VLM). Le coefficient d'occupation progresse légèrement à 79,5% (+0,3 point)... L'activité cargo enregistre une forte détérioration. La chute du trafic (-12,5% sur le trimestre) est accompagnée d'une très forte baisse de la recette unitaire liée à la disparition d'une partie significative des surcharges fuel et à la situation de surcapacité qui pèse sur les prix. Enfin, les couvertures carburant ont pesé sur les résultats du groupe dans cet environnement de baisse du prix du baril", explique la compagnie.
Air France va prendre des mesures supplémentaires pour faire face à la dégradation de conjoncture, notamment en abaissant ses capacités de l'été 2009 de 2% et en débouclant une partie de ses couvertures carburant, conduisant à un niveau couvert actuel de 43% pour l'année 2009-10 et de 20% pour chacune des deux années suivantes. Enfin, la société prévoit une nouvelle réduction du programme d'investissements de l'ordre de 1,2 MdE dont 600 ME pour l'année à venir.
Pour l'exercice clos au 31 mars 2009, le groupe a toujours pour objectif de dégager un résultat d'exploitation positif, mais son niveau dépendra de l'évolution de la situation économique, de son impact sur l'activité passage et surtout l'activité cargo qui connaît un environnement particulièrement difficile, comme l'ont montré les derniers chiffres de trafic mensuels. En parallèle, le groupe continue à analyser l'ensemble de ses coûts afin de générer des économies supplémentaires.
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