Dans un marché teinté de vert, le dossier Infogrames souffre ce matin en accusant une baisse de 10% à 4,14 Euros, dans un petit volume de 33.000 titres échangés.
Bien que le chiffre d'affaires de l'éditeur de jeux vidéo est en hausse sur les neuf premiers mois de l'exercice 2008/2009, le directeur général d'Infogrames concède que les ventes du 3ème trimestre, qui couvre la période de Noël, sont décevantes. La croissance semestrielle atteignait en effet 44,5%, progression réduite à 4,7% sur neuf mois ! La conséquence directe est un avertissement sur les ventes de l'exercice, attendues stables contre 12 à 18% de hausse initialement prévu. Cela aura évidemment un impact sur la rentabilité du groupe, qui prévoyait déjà des pertes sur l'exercice clos au 31 mars prochain. L'objectif d'un retour à la rentabilité, sur une base annuelle, au second semestre 2009/2010 apparaît donc très incertain.
David Gardner fait amende honorable en soulignant que lors de l'élaboration du plan de restructuration, le groupe pensait "pouvoir profiter d'un marché favorable", ce qui n'est plus le cas. Un temps préservé, le secteur des jeux vidéo a été rattrapé, certes tardivement, mais rattrapé quand même, lors des fêtes de fin d'année 2008. "Nous souhaitons donc nous concentrer sur moins de jeux, mais des jeux meilleurs, tout en réduisant nos coûts. Cela nous permettra de concentrer nos ressources sur des titres générant un meilleur retour sur investissement. Cela peut également signifier que notre chiffre d'affaires sera moins important à court terme, mais notre base de coûts sera moindre et surtout nous ne gaspillerons pas nos fonds de roulement et notre temps sur des jeux en dessous de la moyenne", explique le dirigeant, qui ambitionne toujours de "positionner Infogrames sur des secteurs de croissance, spécifiquement les jeux connectés (en ligne)".
Sans préjuger des modifications en cours en interne et de la réorientation de la stratégie, le quotidien d'Infogrames n'a finalement pas beaucoup changé depuis le départ des dirigeants historiques. Avertissement, renégociation des créances, titre en berne, "blockbusters" potentiels qui déçoivent... le chemin est encore long vers la rentabilité.
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