L'Economie japonaise a chute de 12,7% en rythme annualisé au dernier trimestre 2008, son record depuis le choc pétrolier de 1974. La performance trimestrielle ressort à -3,3%. Les économistes redoutaient un recul de 11,6% en rythme annualisé et de 3,1% sur le trimestre, qui aurait déjà constitué une terrible performance. Le triste record du 1er trimestre 1974, qui s'était soldé par une contraction de 3,4%, soit une baisse de 13,1% en rythme annualisé, ne sera pas battu mais les chiffres sont très proches.
L'économie japonaise, qui avait un temps fait preuve de résistance face à la crise financière, a donc été sévèrement rattrapée par le marasme global ces derniers mois. "Le récent déclin économique du Japon est plus rapide que celui des Etats-Unis, qui subit la pire crise financière du siècle", avait indiqué dès la semaine dernière Kazuo Momma, le chef économiste de la Banque du Japon. Celui-ci avait même utilisé le terme "inimaginable" pour qualifier l'effondrement de l'économie nipponne, la seconde du monde, sur le dernier trimestre 2008. Le spécialiste pense que la performance pourrait même être pire sur le trimestre en cours...
La péninsule avait pourtant été relativement épargnée par les dépréciations colossales du secteur bancaire, puisque l'institution la plus touchée, Mizuho, pointe seulement au 23ème rang mondial en terme de pertes (8,1 milliards de dollars). En revanche, les industriels paient un très lourd tribut au ralentissement de la consommation mondiale, alors que l'économie japonaise est largement tournée vers l'exportation. L'électronique, avec Sony, Panasonic, Hitachi ou NEC, est très affectée et prévoit généralement des pertes pour l'exercice clos le 31 mars prochain. Près de 40.000 suppressions d'emplois ont été annoncées récemment dans la spécialité. L'automobile, avec Toyota, Honda ou Nissan, est également dans l'oeil du cyclone.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.