AIR LIQUIDE vise une hausse des ventes et du bénéfice net en 2009

16/02/2009 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide a réalisé en 2008 un résultat net part du groupe de 1,22 milliard d'euros, en progression de 8,6% (+10,8%, hors effets de change). Le résultat opérationnel courant a atteint 1,949 milliard d'euros, en hausse de 8,6% (+10,3%, hors effets de change). Le chiffre d'affaires s'est élevé à 13,103 milliards d'euros, en augmentation de 11% (+12,6%, hors effets de change). Le chiffre d'affaires Gaz et Services est ressorti à 11,028 milliards d'euros, en hausse de 10,3% (+12,1%, hors effets de change). " Sur l'ensemble de 2008, cette croissance résulte principalement de nouveaux démarrages dans la Grande Industrie, de la solidité de la demande et des prix en Industriel Marchand, d'une résistance satisfaisante de l'Electronique et du développement soutenu de la Santé ", a expliqué la société. Commentant les résultats 2008, Benoît Potier, P-DG du groupe Air Liquide, a déclaré : " Les performances de l'année 2008 illustrent la dynamique de croissance engagée par le Groupe et démontrent sa capacité de résistance, notamment au 4ème trimestre où les ventes Gaz & Services, soutenues par les volumes et les prix, sont en hausse de +7,9%, en comparable ". Et de préciser : " Fruits de sa stratégie, Air Liquide dispose d'atouts structurels forts, que sont la diversité de ses marchés, son offre élargie de produits et d'applications et la nature de ses contrats long terme. Ainsi, 80% du chiffre d'affaires du Groupe est à ce jour réalisé soit sur des marchés défensifs et de long terme, soit avec des produits peu sensibles aux cycles ". Le Conseil d'Administration d'Air Liquide proposera, à la prochaine Assemblée Générale des Actionnaires, le versement d'un dividende de 2,25 euros par action. Ce dividende est inchangé par rapport à 2007, avec un nombre de titres augmenté de +10%, suite à la distribution d'actions gratuites en juin 2008. Le dividende sera mis en paiement le 18 mai 2009. Concernant ses perspectives, le groupe a déclaré : " Dans le contexte de l'année 2009, nous allons privilégier la gestion de la trésorerie, l'accentuation des efforts sur les coûts et la sélectivité des investissements. Les priorités au sein du projet d'entreprise ALMA ont d'ores et déjà été réaménagées à ces fins, en portant notamment l'objectif de réduction des coûts à plus de 250 millions d'euros en 2009 ". " En renforçant ainsi ses fondamentaux, Air Liquide vise à sécuriser et financer une croissance de son chiffre d'affaires et de son résultat net en 2009 ", a conclu le spécialiste des gaz industriels. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux. Dans cette branche qui représente près de 90 % de son chiffre d'affaires, le groupe intervient dans quatre activités : la grande industrie, l'électronique, la santé et surtout les clients industriels. Air Liquide opère également dans certaines activités connexes aux gaz (soudage-coupage, ingénierie et construction d'usines de gaz, équipements de plongée), qui représentent le reste de son activité. Ayant connu très tôt une expansion à l'international, le groupe réalise de l'ordre de 80 % de son chiffre d'affaires hors des frontières hexagonales.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Entre les synergies dues à l'acquisition de Messer Griesheim, les réductions récurrentes de coûts, les percées géographiques et les innovations technologiques, Air Liquide actionne tous les moteurs disponibles. - Air Liquide s'adresse à des marchés finaux diversifiés, tant sur le plan géographique que sectoriel (métaux, électronique, santé). - Le groupe est lié à ses clients par des contrats de long terme, lesquels assurent une certaine récurrence des revenus. - Air Liquide est finalement peu dépendant de l'évolution du cours des matières premières. En effet, les principales matières premières du groupe sont l'électricité, le gaz et l'air. En cas de hausse du prix du gaz ou de l'électricité, le groupe répercute ces variations sur ses prix de vente. - Le groupe présente des fondamentaux solides et un bilan sain. - Le groupe soigne ses actionnaires. Par exemple, Air Liquide attribue une action gratuite tous les deux ans environ et procède régulièrement à des rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Si les prix de vente d'Air Liquide sont indexés sur le prix des matières premières utilisées, le groupe supporte en revanche le coût du transport. - La baisse du dollar face à l'euro affecte le chiffre d'affaires et les résultats du groupe. - L'agence de notation Moody's a abaissé sa perspective sur la notation d'Air Liquide de "stable" à "négative" après l'acquisition par le groupe français de gaz industriels de la société allemande d'ingénierie Lurgi.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Air Liquide est souvent considérée comme une valeur "de père de famille" (valeur refuge), qui fédère 360 000 actionnaires, et présente des fondamentaux de qualité, avec une croissance régulière et durable du chiffre d'affaires et des résultats. Le groupe est toutefois sensible à l'évolution de ses principaux débouchés. L'évolution du prix du pétrole est également à suivre dans la mesure où il impacte le coût du transport.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.