STERIA a relevé son estimation de taux marge opérationnelle 2008

17/02/2009 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - Steria a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires consolidé de 1,7657 milliard d'euros, en hausse de 24,7%, dont une croissance organique de 0,9%. L'activité du quatrième trimestre 2008 a été conforme aux prévisions de la SSII. Le chiffre d'affaires ressort à 453 millions d'euros, en croissance organique de 1%. Le ratio de prise de commandes sur chiffre d'affaires s'est élevé à 1,31 sur le quatrième trimestre. Le taux marge opérationnelle de l'exercice 2008 devrait dépasser l'indication précédemment communiquée de 7,5%, en progression par rapport au 7,3% de l'exercice 2007. Steria a déclaré que sa dette financière nette au 31/12/08 devrait être inférieure à 250 millions d'euros (à comparer à une indication précédemment communiquée de 300 millions). "Par ailleurs, la valeur comptable des déficits des fonds de pension devrait être inférieure àcelle du 30/06/08. Ainsi, les covenants bancaires seront largement respectés", a ajouté la SSII. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Steria est une société de services informatiques spécialisée dans l'intégration de systèmes et l'infogérance. Elle intervient dans les principaux secteurs de l'économie (administrations et institutions publiques, banque et assurance, industrie/ énergie/ transport et télécommunications), et se place aujourd'hui parmi les dix premières sociétés de services informatiques en Europe. Stéria réalise plus de 80 % de son chiffre d'affaires entre la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- L'acquisition de Xansa pour 472 millions de livres est jugée positivement d'un point de vue industriel. La SSII se renforce ainsi dans le BPO (externalisation des processus métiers) et prend possession d'une plate-forme offshore, employant 5000 personnes en Inde. - Le positionnement de Steria est relativement défensif. En 2008, la société devrait réaliser 55% de son chiffre d'affaires dans l'infogérance et le BPO, où la récurrence des revenus est forte. Par ailleurs son premier domaine d'activité est le secteur public, moins sensible à la conjoncture économique.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est confronté aux risques d'intégration de Xansa, dont l'acquisition a été annoncée fin juillet 2007. - L'opération a été financée à hauteur de 50% par une augmentation de capital et une émission d'obligations convertibles, ce qui a un impact dilutif. - Certaines filiales étrangères, notamment en Espagne et dans les pays scandinaves, n'ont pas atteint la taille critique. - Si Steria n'est pas exposé au dollar, il est en revanche sensible à la parité livre/euro.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients du groupe afin d'appréhender la tendance du marché. Il convient notamment de s'assurer de la bonne résistance de l'activité infogérance et de suivre les contrats dans ce domaine. - En outre, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés. Dans un environnement économique perturbé, la capacité des SSII à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le syndicat professionnel Syntec informatique a maintenu ses prévisions d'une croissance de l'ordre de 6% pour les services informatiques en 2008. Paradoxalement, la crise profite au secteur à travers le développement de l'outsourcing, qui affiche une progression annuelle comprise entre 8% et 10%. Néanmoins, Syntec affirme ne pas disposer d'une bonne visibilité sur l'ensemble de l'année 2009. Si l'activité du premier semestre devrait bénéficier d'une croissance comprise entre 2% et 4%, la seconde partie de l'année est plus incertaine du fait de réductions budgétaires supplémentaires chez certains clients issus de l'automobile ou de la grande distribution. Le secteur devrait continuer à embaucher en 2009 : une hausse des effectifs de 3000 à 5000 personnes pour les six premiers mois de 2009 est prévue par les professionnels. Toutefois la progression est moins élevée qu'en 2008, où les créations nettes d'emplois devraient s'établir entre 15000 et 20000.