(AOF) - Spir Communication a réalisé un résultat net part du groupe 2008 de 10,5 millions d'euros, en chute de 64,8%, et un résultat opérationnel courant de 37,7 millions d'euros, en recul de 38,8%. " La nette dégradation de la conjoncture économique depuis le début du second semestre 2008 a pesé sur les performances du groupe ", a expliqué le spécialiste de la communication locale. Ce dernier a également mis en avant la montée en puissance de l'activité Web, dont le chiffre d'affaires et la marge opérationnelle ont progressé "significativement". Spir Communication a également souligné l'impact de la crise des marchés immobilier et automobile qui a pesé sur les résultats de l'activité Print. En outre, l'arrêt du réseau courrier Adrexo Mail à la fin du premier trimestre a coûté 9,4 millions d'euros net d'impôt. En revanche, l'activité du Pôle Mail a affiché une bonne résistance malgré une rentabilité affectée par des hausses de coûts. Le chiffre d'affaires a atteint 650,1 millions d'euros, en hausse de 0,5%. Evoquant ses perspectives pour 2009, le groupe Spir Communication a annoncé qu'il mettrait " en oeuvre sa capacité d'adaptation ". Le groupe a rappelé que face à la dégradation de la conjoncture et à la mutation du marché de la Presse Gratuite, il avait décidé fin 2008 de prendre des mesures adaptées, mises en oeuvre depuis le début 2009. Le coût total de ce plan, soit 2,8 millions d'euros, a été entièrement comptabilisé au quatrième trimestre 2008. Un Plan de restructuration de l'activité pré-presse dans l'Imprimerie a aussi été annoncé en janvier. Enfin, le conseil d'administration a également décidé de ne pas proposer de versement de dividende à l'assemblée générale du 19 mai prochain. (AOF)
Communication - Medias
Pour survivre, la presse écrite doit adopter un nouveau modèle économique. La diversification vers Internet est une opportunité mais les revenus sont bien moindres. Selon le cabinet de conseil en stratégie OC&C Strategy Consultants, la presse économique française subirait un surcoût d'environ 300 millions d'euros par an du fait de charges d'impression et de distribution plus élevés qu'ailleurs. Selon ces estimations, la presse écrite payante française devrait globalement être déficitaire en 2010-2011. Le nouveau président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF) a émis un ensemble de propositions pour sortir de cette situation. La réduction des coûts de production y figure au premier rang. Des interventions de l'Etat sont également demandées notamment en égalisant le taux de TVA pour le support papier, qui bénéficie d'un taux réduit de 2,1%, et la presse écrite en ligne, pour laquelle la TVA s'élève à 19,6%.