EULER HERMES : Wilfrid Verstraete nommé à la présidence du directoire

18/02/2009 - 11:09 - Option Finance

(AOF) - Le groupe Euler Hermès annonce avoir nommé Wilfried Verstraete à la présidence du directoire du groupe à compter du 1er avril 2009. Cette décision fait suite au départ de Clemens von Weichs à la présidence d'Allianz Ré. "Wilfried Verstraete, de nationalité belge, apporte sa grande expérience de l'assurance-crédit à Euler Hermes, ayant dirigé Atradius, l'actuel numéro deux du marché, de 2004 à 2006", déclare Euler Hermès dans un communiqué. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Euler Hermes, issu de la fusion, en juillet 2002, des deux filiales d'assurance-crédit d'Allianz, est devenu le leader mondial de l'assurance-crédit (qui consiste à couvrir les risques d'impayés des entreprises) avec 42% de part de marché et l'un des leaders de la caution. Euler est une filiale des AGF employant actuellement plus de 5500 collaborateurs à travers le monde.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe a effectué un développement à l'international efficace et maîtrisé contribuant à renforcer fortement à son chiffre d'affaires. En 2007, il s'est implanté à Dubai, en Argentine ainsi qu'en Israël et entrepris de réorganiser son réseau allemand, qui représente 25% de son chiffre d'affaires, contre 20% pour le marché français. - Euler Hermes est adossé au premier groupe mondial d'assurance Allianz/AGF, ce qui lui confère une solidité financière importante. - La politique de sélection des risques menée par le groupe lui permet d'améliorer son ratio combiné (rapport entre les décaissements, c'est-à-dire les indemnisations, et les encaissements, c'est-à-dire les primes collectées, uniquement au titre des opérations d'assurance). - Le groupe a pour politique de verser à ses actionnaires la moitié de son résultat net. - 80% du risque du groupe est concentré sur l'Europe, dont l'économie est moins volatile qu'outre-Atlantique

Les points faibles de la valeur

- L'assurance crédit est un métier particulièrement cyclique. Euler Hermès est très sensible à l'évolution de la conjoncture mondiale qui détermine pour une large part les défaillances d'entreprises. Le groupe avertit ainsi que le niveau faible de la sinistralité ne peut être garanti. - Le flottant du groupe est limité à 27,75 % du capital, AGF détenant une participation de 68,40 % dans le capital de la société. - La taille, moyenne, d'Euler Hermès peut représenter un frein pour les investisseurs qui estiment le titre moins armé pour faire face aux turbulences du marché. - Euler Hermes a ramené son exposition au marché actions à 9%, contre 16% début 2007, ce qui devrait entraîner une baisse de ses gains enregistrés sur ce marché.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le titre est sensible à l'évolution de la conjoncture mondiale, dans la mesure où les primes versées par les entreprises sont indexées sur leur chiffre d'affaires. Compte tenu de l'exposition du groupe à l'Allemagne, l'évolution économique de cette zone est à suivre de près. - Enfin, le titre est dépendant de l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, dans la mesure où les primes versées par les assurés, réserves déduites, sont réinvesties sur les marchés financiers.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

L'assurance-crédit protège les entreprises du risque de défaillance de leurs clients. Elle couvre environ le quart du crédit inter-entreprise domestique, soit à peu près 320 milliards d'euros. La crise actuelle provoque le développement des défaillances d'entreprises, ce qui incite les assureurs-crédit, tels que la Coface, à réduire leurs engagements sur les sociétés jugées risquées. Or l'impact sur la santé des PME est négatif, voire fatal. Le gouvernement a donc adopté un plan de soutien à l'assurance-crédit à travers la création de la Caisse centrale de réassurance (CCR), dont il est l'unique actionnaire. Cette société anonyme va intervenir pour maintenir la couverture des risques. Les encours garantis seraient maintenus, l'Etat prenant à sa charge la part refusée par l'assureur. Néanmoins la limite de ce plan réside dans le coût supplémentaire pour les plus petites entreprises puisque qu'elles devront d'abord payer un taux de surprime, lié à la garantie de l'Etat, de 1,2% des encours couverts, soit 0,4% du chiffre d'affaires. Cela correspond au double en moyenne du coût d'une assurance-crédit normale.