Denis Kessler, le patron du réassureur Scor, revient ce matin dans 'Les Echos' sur l'acquisition du groupe allemand Revios, qui sera financée par une augmentation de capital de 377 ME, annoncée hier matin. Scor, pour qui c'est le quatrième appel au marché en quatre ans, a désormais retrouvé sa santé financière et "sa crédibilité sur les marchés", a estimé le dirigeant.
L'acquisition de Revios, spécialiste de la réassurance-vie, a désormais reçu toutes les autorisations réglementaires nécessaires, et "l'opération sera clôturée dans les jours qui viennent", selon M. Kessler, qui se félicite de l'opération, annoncée le 5 juillet dernier. En effet, le prix d'achat de Revios (655 ME, dont 50 ME de remboursement de dettes à la maison mère) a été établi sur la base des résultats 2004, mais au vu des résultats 2005 et 2006 attendus, sa valeur "a augmenté par rapport à la valeur à laquelle nous l'avons acheté, d'autant que Revios n'a versé aucun dividende depuis 2004". Aucune clause de révision à la hausse du prix de vente n'étant prévue, Denis Kesseler n'exclut pas "à ce jour, que la transaction donne lieu à un "badwill", c'est-à-dire à un profit immédiat au moment de l'acquisition définitive".
Interrogé sur le dossier Scottish Re (examiné puis abandonné), le dirigeant a indiqué que le groupe basé aux Bermudes ne correspondait pas aux "critères stricts" que Scor impose à tous ses projets d'acquisition. Enfin, il a estimé que compte tenu de la croissance à deux chiffres encore attendue en 2007 dans la réassurance non-vie, le profil de Scor restera "équilibré" entre ses pôles vie (environ 2,3 MdsE de chiffre d'affaires pro forma, avec Revios) et non-vie (1,7 à 1,8 MdE prévus en 2007). De plus, "la quasi-absence de corrélation des risques en réassurance-vie et en réassurance-dommages (contribue à) réduire le profil de risque du groupe, ainsi que la volatilité de ses résultats" a-t-il conclu...
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