PPR : hausse de 5,4% du résultat opérationnel courant 2008

19/02/2009 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - PPR a réalisé un résultat net part du groupe 2008 de 924 millions d'euros, en croissance de 0,2%. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 1,7 milliard d'euros, en hausse de 5,4%. Le taux de rentabilité opérationnelle est quasi-stable et s'est établi à 8,5% du chiffre d'affaires. Le chiffre d'affaires a atteint 20,2 milliards d'euros, en progression de près de 6% en réel et de plus de 2% à périmètre et taux de change comparables. Le groupe de distribution et de luxe a rappelé qu'il avait enregistré une performance record en termes d'activité en 2007. " Dans un contexte de dégradation de la consommation, le chiffre d'affaires du quatrième trimestre 2008 est quasi-stable en réel et a légèrement fléchi, de 1,5%, en comparable par rapport au quatrième trimestre 2007 ", a précisé le groupe. Le poids de l'activité du groupe à l'international a continué de s'accroître et a représenté 61% du chiffre d'affaires total en 2008, contre 59% en comparable pour l'exercice précédent. Le conseil d'administration soumettra à l'approbation de l'assemblée générale du 7 mai 2009 la distribution d'un dividende de 3,30 euros par action, en diminution de 4% par rapport à celui de l'exercice précédent. Au sujet des perspectives, le groupe a déclaré : " Face aux défis d'un contexte de consommation dégradé, les forces qui ont fait la qualité des résultats 2008 de PPR agiront également cette année ". Avant d'ajouter : " En 2009, PPR continuera à mettre tout en oeuvre pour s'adapter à un environnement économique qui reste incertain. Le Groupe est déterminé à intensifier ses plans d'action afin d'accentuer ses avantages compétitifs et de se renforcer dans tous ses métiers ". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

PPR est un acteur mondial de la Distribution et du Luxe, présent dans 75 pays avec un effectif d'environ 78 000 personnes. Les activités du groupe se répartissent aujourd'hui entre la distribution grand public et le luxe, avec, entre autres, les marques Gucci et Yves Saint Laurent. Avec la cession en 2006 de ses dernières activités non stratégiques, Le Printemps pour 1,075 milliards d'euros et Orcanta, le groupe a achevé son recentrage sur les activités grand public et luxe. Fort de son positionnement dans le luxe et les enseignes de distribution, PPR poursuit sa stratégie de croissance internationale. Parmi les enseignes grand public du groupe, on compte notamment Conforama, Redcats (activités de vente par correspondance comme la Redoute), et la Fnac. PPR a créé la surprise en avril 2007 en annonçant le lancement d'une offre publique d'achat amicale en numéraire sur l'équipementier sportif Puma. Le groupe est dorénavant l'actionnaire majoritaire de Puma avec une participation de 62,1% du capital. Le groupe a dégagé 417 millions d'euros de la revente d'YSL Beauté et de Conforama Pologne en 2008. Il a également impulsé un recentrage de Gucci sur les montres, les bijoux et le prêt-à-porter.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- De 2001 à 2005, période de transition, le groupe a à la fois changé de modèle et cédé les actifs qui n'étaient plus au coeur de sa stratégie. Maintenant, son modèle de développement est basé sur la croissance organique, créatrice de free cash-flows importants. Ce nouveau modèle s'appuie sur des marchés à croissance forte, comme le luxe, ou sur des métiers à l'intensité capitalistique peu élevée, comme la distribution. - Le recentrage sur le grand public et le luxe a amélioré la lisibilité du groupe, qui souffrait de son statut de conglomérat. - Le groupe dispose de solides réserves de cash et a mis en place un dispositif de réductions de coûts.

Les points faibles de la valeur

- Il n'y a pas de synergies de métier entre la distribution et le luxe. L'important chez PPR réside toutefois dans la complémentarité des cycles de ses métiers. - Le profil du groupe est encore marqué par "une relative dissymétrie", entre un pôle distribution qui compte encore pour plus de 80 % des ventes, et le luxe où réside l'essentiel du potentiel de croissance. -En cours de restructuration, Conforama connaît des difficultés persistantes en Italie, en Espagne, en France et au Portugal, tandis que Redcasts a vu sa rentabilité baisser. Touchée de plein fouet par la baisse de la vente à distance traditionnelle, La Redoute fait l'objet d'un plan de relance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- En tant que groupe de distribution, PPR est très sensible à l'évolution de la consommation des ménages, en France mais également aux Etats-Unis, ainsi qu'aux variations du dollar et du yen. -Quant au pôle luxe, son évolution est liée à l'évolution des flux touristiques (la clientèle asiatique étant particulièrement friande de produits de luxe) et dans une moindre mesure de la conjoncture économique mondiale. -Certains analystes tablent sur une cession à terme des actifs de distribution spécialisée de PPR.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance (Fevad), la croissance en France des ventes des sites de commerce en ligne devrait ralentir. Après une hausse de 34% en 2007, l'activité des sites de ventes en ligne ne progressera plus que de 27% en 2008, puis de 22% en 2009 et de 17% en 2010. D'après une analyse du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc), Internet est récemment devenu le premier mode de vente à distance en France, largement devant la vente par courrier et le téléphone. Les acteurs de la vente à distance doivent s'adapter à cette évolution. En effet, du fait d'une durée de vie écourtée des collections, leurs marges sont réduites. La Redoute, dont la moitié du chiffre d'affaires passe par le Web, doit adapter ses coûts de structure. Le groupe va fermer ses 81 boutiques relais en France, et supprimer 430 postes sur quatre ans.