AXA stable après un résultat net 2008 en repli de 83%

19/02/2009 - 09:08 - Option Finance

(AOF) - Axa est stable (+0,04% à 11,17 euros) à l'ouverture après avoir réalisé en 2008 un résultat net de 923 millions d'euros, en chute de 83%. Hors impact des normes IFRS, ce résultat serait ressorti à 2,796 milliards. Le résultat opérationnel a baissé de 17% à 4,044 milliards d'euros, dans le haut de la fourchette indiquée par le management. Le groupe versera un dividende de 0,40 euro par action, contre 1,20 euro un an plus tôt, équivalant à un taux de distribution de 25%. Axa a réduit son dividende pour préserver son ratio de solvabilité qui s'est établi à 127% contre 135% à fin octobre 2008. "Le contexte économique fera de 2009 une nouvelle année de défis. L'engagement croissant de nos collaborateurs, la confiance de nos clients, la flexibilité financière et la diversification du Groupe ainsi que la résistance de sa profitabilité opérationnelle dans un contexte difficile, sont autant de gages de confiance en la performance future d'AXA", a déclaré Henri de Castries, président du directoire d'Axa. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Axa est l'un des premiers groupes mondiaux d'assurance et le premier assureur français. Aujourd'hui, Axa ambitionne une place de leader mondial dans le domaine de la protection financière et de l'accumulation de patrimoine. Le groupe met l'accent sur les métiers de l'assurance vie (65% de l'activité), de l'assurance dommages (31%) et de la gestion d'actifs (4% du chiffre d'affaires mais plus de 10% des résultats). Avec l'acquisition de Winterthur en 2006, l'assureur a équilibré son profil géographique. La France représente maintenant 22% de l'activité contre 27% auparavant, les Etats-Unis 16%, le Royaume-Uni 15%, l'Allemagne 11% et l'Asie 9%, où il a intensifié son développement en 2007. Axa compte 51,5 millions de clients, 110 347 collaborateurs, et 400 000 actionnaires.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La croissance économique et le vieillissement de la population font des métiers liés à l'épargne des activités en croissance structurelle. - Axa profite des mesures prises pour adapter ses activités et réduire ses coûts. - La qualité du management est reconnue par la communauté financière, qui apprécie également la transparence de la communication financière. Le contrôle du risque a rarement été pris en défaut et le management est concentré sur les bons indicateurs. - Conformément au programme d'entreprise "Ambition 2012", présenté fin octobre 2005, l'assureur entend doubler de taille d'ici 2012 avec des bénéfices multipliés par trois. Le chiffre d'affaires passerait ainsi à près de 145 milliards d'euros, et le résultat opérationnel à plus de 8 milliards d'euros, un engagement fort de croissance rentable.

Les points faibles de la valeur

- Des retards ne sont pas à exclure au sein du programme "Ambition 2012" - La contribution prédominante de l'Assurance Vie (près de 60 % du résultat opérationnel) et de la gestion d'actifs rend la valeur fortement exposée à l'évolution des marchés financiers. - L'intensité concurrentielle est élevée (banques, gestionnaires d'actifs, conseillers de patrimoine...) - Le groupe reste très exposé aux grandes variables macro-économiques globales. La hausse de l'inflation et le ralentissement économique n'est donc pas à prendre à la légère.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les revenus des assureurs sont fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, dans la mesure où les primes versées par les assurés, réserves déduites, sont réinvesties. Notons que le résultat de ces placements est appelé résultat financier par opposition au résultat technique, égal aux primes nettes moins les coûts des sinistres, de souscription et de gestion. De même, les marchés financiers influent sur les activités d'assurance-vie. - Par ailleurs, les catastrophes climatiques (type tempête), industrielles (type usine AZF de Toulouse), les actes terroristes, ou tout événement de nature à impliquer pécuniairement les compagnies d'assurance, sont susceptibles de peser sur le titre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

L'assurance-crédit protège les entreprises du risque de défaillance de leurs clients. Elle couvre environ le quart du crédit inter-entreprise domestique, soit à peu près 320 milliards d'euros. La crise actuelle provoque le développement des défaillances d'entreprises, ce qui incite les assureurs-crédit, tels que la Coface, à réduire leurs engagements sur les sociétés jugées risquées. Or l'impact sur la santé des PME est négatif, voire fatal. Le gouvernement a donc adopté un plan de soutien à l'assurance-crédit à travers la création de la Caisse centrale de réassurance (CCR), dont il est l'unique actionnaire. Cette société anonyme va intervenir pour maintenir la couverture des risques. Les encours garantis seraient maintenus, l'Etat prenant à sa charge la part refusée par l'assureur. Néanmoins la limite de ce plan réside dans le coût supplémentaire pour les plus petites entreprises puisque qu'elles devront d'abord payer un taux de surprime, lié à la garantie de l'Etat, de 1,2% des encours couverts, soit 0,4% du chiffre d'affaires. Cela correspond au double en moyenne du coût d'une assurance-crédit normale.