VIVENDI : Elektrim condamné à 1,9 milliards d'euros de dommages

23/02/2009 - 18:03 - Option Finance

(AOF) - Dans un communiqué de presse, Vivendi annonce que la société polonaise Elektrim a été condamnée à lui verser près de 1,9 milliard d'euros par un tribunal arbitral siégeant à Londres. "Le 12 février 2009, un tribunal arbitral siégeant à Londres sous l'égide de la Chambre d'arbitrage internationale de Londres (LCIA) a rendu une sentence définitive dans le litige entre Vivendi et la société polonaise Elektrim, contrôlée par M. Zygmunt Solorz", écrit le français. " Le tribunal a condamné Elektrim à verser à Vivendi 1,876 milliard d'euros (majorés des intérêts courus depuis février 2005) en réparation du préjudice subi du fait des violations intentionnelles par Elektrim de l'accord d'investissement signé en septembre 2001, concernant leur partenariat dans Elektrim Telecomunikacja Sp. z o.o. (Telco) et leur investissement dans Polska Telefonia Cyfrowa Sp. z o.o. (PTC)". Cette sentence définitive fait suite à une sentence partielle rendue le 19 mars 2008 qui déclarait : "Elektrim a violé les fondements de l'accord d'investissement en agissant systématiquement contre les intérêts de Telco et dans son intérêt propre, et en refusant de reconnaître le droit de Telco au bénéfice économique des actions PTC". Le tribunal a rejeté toutes les demandes d'Elektrim contre Vivendi. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Vivendi est un acteur majeur du divertissement. Le groupe est présent dans les télécommunications à travers SFR, second opérateur de télécommunications mobiles en France, et Maroc Telecom, premier opérateur de télécommunications mobiles et fixes au Maroc. Par ailleurs, SFR a pris le contrôle de l'opérateur fixe Neuf Cegetel. Sa filiale Groupe Canal + est le numéro 1 français de la télévision à péage. Vivendi est également propriétaire d'Universal Music Group, numéro un mondial de l'industrie du disque. La présence du groupe dans les jeux vidéo est assurée par Vivendi Games, dont le rapprochement avec l'éditeur américain Activision donnera naissance au leader mondial. Enfin, Vivendi détient une participation de 20% dans NBC Universal, issu de la fusion de NBC et Vivendi Universal Entertainment.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Vivendi détient des actifs dont les perspectives de progressions des résultats sont prometteuses (Canal +, Vivendi Games, Maroc Telecom). - Vivendi est relativement à l'abri du ralentissement de la conjoncture économique, en raison de sa faible exposition aux secteurs les plus cycliques comme la publicité. L'essentiel de son activité est tiré d'abonnements. - Les rumeurs de rachat par le groupe Vodafone soutiennent le cours de l'action. La probabilité d'un rachat s'est cependant réduite en raison de la dégradation du marché du crédit. Par ailleurs, les pilules empoisonnées sont nombreuses.

Les points faibles de la valeur

- Certains investisseurs doutent de la pertinence tant stratégique qu'industrielle d'être présent à la fois dans les activités Télécom et Médias. Les dirigeants vont devoir convaincre les investisseurs que Vivendi est capable de se doter d'une stratégie de croissance pour les années à venir. - Universal Music Group doit faire face à un environnement dégradé dans le secteur du disque. Le métier est toutefois en train de trouver un nouveau modèle économique.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La communauté financière attend que la direction du groupe dissipe les incertitudes entourant la stratégie du groupe. - Notons que le titre bénéficie également d'un intérêt spéculatif, car comme Jean-René Fourtou l'a déclaré, le risque d'une OPA de Vodafone sur Vivendi n'est pas à négliger. - Par ailleurs, on suivra l'amélioration des performances opérationnelles des différents pôles du groupe (Groupe Canal +, Universal Music Group,...). - Dans le divertissement aux Etats-Unis, les accords avec General Electric stipulent que Vivendi peut demander la mise en bourse de NBC Universal et General Electric acheter la participation de Vivendi. Le prix planché a été fixé à 8,3 milliards de dollars.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Pour survivre, la presse écrite doit adopter un nouveau modèle économique. La diversification vers Internet est une opportunité mais les revenus sont bien moindres. Selon le cabinet de conseil en stratégie OC&C Strategy Consultants, la presse économique française subirait un surcoût d'environ 300 millions d'euros par an du fait de charges d'impression et de distribution plus élevés qu'ailleurs. Selon ces estimations, la presse écrite payante française devrait globalement être déficitaire en 2010-2011. Le nouveau président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF) a émis un ensemble de propositions pour sortir de cette situation. La réduction des coûts de production y figure au premier rang. Des interventions de l'Etat sont également demandées notamment en égalisant le taux de TVA pour le support papier, qui bénéficie d'un taux réduit de 2,1%, et la presse écrite en ligne, pour laquelle la TVA s'élève à 19,6%.