ALSTOM : nouvel accord sur la gestion des emplois et des âges

24/02/2009 - 16:00 - Option Finance

(AOF) - Alstom a annoncé qu'il venait de signer avec trois organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC, CFTC) un nouvel accord portant sur la gestion prévisionnelle des emplois et des âges. Applicable dans les entreprises françaises du groupe Alstom, cet accord, conclu pour une durée de trois ans, entend poursuivre et développer une démarche initiée dès l'année 2006, précise le groupe. "L'accord s'attache tout d'abord à anticiper les évolutions des emplois et des compétences et à faire appel à l'ensemble des outils de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) : la formation, la promotion interne, la mobilité interne et externe ainsi que les modalités récemment apparues telles que le droit individuel à la formation (DIF) ou le congé de mobilité", a ajouté Alstom. "Le tutorat, déjà mis en place dans l'accord de janvier 2006, sera développé et renforcé afin de faciliter les transferts de compétence vers les salariés récemment embauchés, notamment en apprentissage", précise le groupe d'industrie et de transport. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Alstom est l'un des leaders mondiaux dans les infrastructures d'énergie et de transport ferroviaire. Le groupe comprend deux branches d'activité : Alstom Power développe et commercialise une gamme de systèmes, d'équipements et de services pour la production d'électricité et les marchés industriels, tandis qu'Alstom Transport est présent sur le marché du transport ferroviaire, de la très grande vitesse jusqu'au transport urbain léger. Après avoir frôlé le dépôt de bilan en 2003, le groupe avait cédé son activité transmission et distribution d'énergie à Areva et ses turbines industrielles à Siemens. Fin avril 2006, Bouygues a repris les 21,03% du capital d'Alstom détenus par l'Etat. Il s'est renforcé depuis et possède désormais 30% du capital. Alstom est présent dans plus de 70 pays et emploie 76 000 collaborateurs.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Alstom occupe des positions de leader dans les équipements de génération d'énergie et dans le transport ferroviaire, ces deux branches étant devenues le coeur des activités du groupe. Il possède encore un fort potentiel de croissance dans le domaine des services. - Un tiers des ventes du groupe est réalisé sur les marchés émergents, en forte croissance. - La demande en énergie devrait rester soutenue dans les prochaines années, ce qui devrait permettre de procéder à des hausses de prix. - La valeur présente un attrait spéculatif. Les marchés s'interrogent sur une fusion potentielle à trois: Areva-Bouygues-Alstom.

Les points faibles de la valeur

-Alstom va devoir adapter son modèle dans le cadre de l'ouverture du rail à la concurrence, aujourd'hui dans le transport de marchandises et demain dans le transport de voyageurs. - Le groupe se trouve aujourd'hui au coeur d'enquêtes judiciaires en Suisse et en France sur des faits de corruption présumée. -Selon certains analystes, le potentiel de hausse du titre est limité à court terme.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités d'Alstom sont directement liées à l'expansion démographique, qui implique une urbanisation croissante nécessitant toujours plus d'infrastructures de production d'énergie et de transport ferroviaire. - Carnets de commandes et rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de perspectives.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les industriels interrogés par l'Insee annoncent une baisse de 3% à 4% de leurs investissements en 2009. Le secteur des biens d'équipement souffrira donc certainement l'année prochaine. Pour le moment, les PME de la mécanique attendent avec impatience l'application de la loi sur les délais de paiement, dès le mois de janvier 2009, qui leur permettra de conforter leur trésorerie. Selon la Loi de modernisation de l'économie, elles pourront être payées par leurs clients dans un délai de 60 jours - délai qui reste d'ailleurs au-delà du délai de référence de 30 jours fixé par la directive européenne. Considérant que la longueur excessive des délais de paiement est la première cause de défaillances d'entreprises en France, la Fédération des industries mécaniques, composée essentiellement de PMI, soutient sans restriction cette loi.