LA TENDANCE DU JOUR
Après une nouvelle chute de Wall Street hier soir et un Dow Jones au plus bas depuis 12 ans, la baisse s'est poursuivie sans surprises en Europe aujourd'hui. Le CAC40 a même touché en séance un point bas (depuis mars 2003) de 2.669 points pour finalement clôturer en recul plus modéré de 0,73% à 2.708 pts et ainsi enregistrer une séptième séances consecutives de baisse. Les craintes des investisseurs quant à l'efficacité du plan de relance de l'administration Obama et du plan de sauvetage bancaire se sont renforcées ces dernières heures sur fond de rumeurs de pertes monumentales de l'assureur AIG et de craintes persistantes de nationalisations bancaires. Ce jour, les investisseurs américains risquent cependant quelques achats avec l'intervention de Ben Bernanke, le Président de la Fed, qui s'exprime devant le Congrès. A noter, en France, la nouvelle chute du titre Saint-Gobain aujourd'hui qui repasse sous les 20 Euros, plombé par son augmentation de capital.
ECO/DEVISES
En Europe, l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne s'est légèrement contracté en février, à 82,6 contre 83 en janvier.
Aux Etats-Unis, dans le cadre du plan de stabilisation financière du Secrétaire US au Trésor Tim Geithner, les régulateurs financiers fédéraux demanderont à partir de demain à toutes les grandes banques domestiques - celles disposant d'actifs de plus de 100 Mds$ - de se soumettre à des tests rigoureux pour vérifier leur viabilité. C'est ce qu'assurait en début de mois le responsable du Département au Trésor. Il s'agit donc de déterminer si ces établissements financiers disposent du capital nécessaire pour "continuer à prêter et à absorber les pertes potentielles qui pourraient résulter d'un déclin plus sévère qu'attendu de l'économie". Ainsi, les banques principales devront dévoiler leurs expositions et détailler leurs bilans, sans posture trop conservatrice sur la valeur des actifs.
A New York, le baril de pétrole s'échange à 38,3 dollars. De son côté, la parité Euro/Dollar s'affiche plus stable à 1,2750.
VALEURS EN HAUSSE
* Nexity remonte de 9,4% sur des achats à bon compte après 17% de baisse en 2 séances seulement.
* Vivendi parvient à gagner 2,8%. Le groupe a annoncé hier un nouveau, et peut-être ultime rebondissement dans l'interminable dossier PTC en Pologne, en remportant un arbitrage définitif obligeant le groupe Elektrim à lui verser 1,87 Milliard d'Euros pour solder leur différent concernant une filiale mobile (qui remonte à 2001 !). Cette bonne nouvelle recèle cependant une inconnue de taille : la capacité d'Elektrim à faire face à la sentence arbitrale. Les analystes sont assez pessimistes ce matin sur ce point car le groupe polonais est toujours sous protection de la loi des faillites. Notons également les bons chiffres de la filiale Maroc Telecom hier soir, qui contribuent à la résistance du dossier en bourse.
* Credit Agricole remonte de 4,1% avec la Société Générale qui reprend 3,3%.
* PPR gagne 1,3% après avoir déjà enregistré un gain de 1,5% hier.
VALEURS EN BAISSE
* Bastide Le Confort Medical s'écroule de 32,5%. Le Groupe a lancé hier soir un profit-warning.
* Saint-Gobain reste fortement vendu et perd 9%, entraînant son actionnaire Wendel en rechute de 11%.
* AXA (-5,5%). L'assureur pourrait être en train de préparer un gros coup... Le groupe aurait déposé une offre sur la branche Vie (Alico) du géant américain AIG en pleine débâcle, portant sur une cinquantaine de pays (à l'exclusion du Japon). Selon l'Agence Bloomberg, le rival américain d'AIG dans l'assurance-vie, MetLife, aurait également fait une proposition initiale à 11,2 Milliards de Dollars pour ces actifs (Japon inclus), avant d'abaisser son offre à 8 Mds$ du fait da la situation financière de la structure.
* Nouveau plus bas historique pour Alcatel-Lucent (-5%) qui se rapproche de la barre des 1 Euro.
* Vallourec cède encore 4,8%. Le groupe qui doit publier ses résultats annuels demain soir (après bourse) est victime aujourd'hui de la dégradation d'un courtier.
* France Telecom abandonne 1,2%. Selon la presse du jour, le tribunal de commerce de Paris a suspendu hier l'exclusivité d'Orange sur la retransmission de certains matchs de football sur sa chaîne Orange Sport. Décision prise à la suite d'une plainte des opérateurs rivaux, Free (Iliad) et SFR (Vivendi), furieux de se voir privés de grands matchs en direct, notamment ceux du samedi soir de la Ligue 1. France Telecom avait déboursé 203 Millions d'Euros l'an dernier pour ce lot de matchs, réservé aux abonnés de l'offre "triple play" d'Orange (Internet, téléphone, télévision).
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