COLAS : priorité à la rentabilité en 2009

24/02/2009 - 18:15 - Option Finance

(AOF) - Colas a réalisé un résultat net part du groupe 2009 de 490 millions d'euros, en hausse de 3,4%, et un résultat opérationnel de 682 millions d'euros, en progression de 7,4%. Le chiffre d'affaires consolidé s'est élevé à 12,8 milliards d'euros, en hausse de 9,6% et se répartit en 6,8 milliards d'euros en France métropolitaine et 6,0 milliards d'euros à l'international et outre-mer. La croissance organique est ressortie à 7,6%. Le carnet de commandes à fin janvier 2009 a atteint 6,3 milliards d'euros, en retrait de 8%. Le conseil d'administration proposera à l'assemblée Générale qui se tiendra le 15 avril 2009 de distribuer un dividende net par action de 8,75 euros, en progression de 2,9% par rapport à celui distribué au titre de l'exercice 2007. Concernant ses perspectives 2009, Colas souligne que l'activité de l'exercice " a démarré plus lentement en raison de conditions climatiques hivernales rigoureuses oubliées ces dernières années ". Il estime que le niveau d'activité dépendra des conséquences de la crise financière sur les programmes d'investissements publics et privés ; de l'efficacité des plans de relance de nombreux pays, en général favorables aux métiers de Colas et de l'évolution du prix des produits pétroliers qui, s'il restait au niveau actuel, réduirait mécaniquement le chiffre d'affaires. Dans ce contexte, le groupe a arrêté une première hypothèse de chiffre d'affaires 2009 de 12,3 milliards d'euros. Colas précise que des mesures rapides sont prévues si la réalité s'écarte de cette hypothèse à la hausse ou à la baisse et qu'il poursuivra une stratégie de rentabilité plus que de volume. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La plupart des indicateurs sont mauvais pour le secteur de la construction française au cours du premier semestre : les ventes des promoteurs immobiliers ont chuté de 30,9%, ce qui les a incités à différer ou abandonner certains programmes. C'est pourquoi les mises en chantier de logements ont reculé de 14,4% à fin juillet. Cette tendance n'a pas été compensée par les chiffres dans le secteur public puisque les mises en chantier de bâtiments administratifs ont reculé de 22,1% sur la même période. Le stock effectif (les logements commencés et ceux complètement achevés) s'est, lui, gonflé au premier semestre pour atteindre 6,6 mois de ventes contre 4,6 en 2007. La situation française est moins grave que celles des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'Espagne, où les entreprises de construction cherchent à restructurer leurs dettes. Néanmoins, le nombre de défaillances d'entreprises s'est accru de 34% en France sur les six premiers mois de l'année, selon la FFB (Fédération Française du Bâtiment). Traditionnellement pourvoyeur d'emploi, le secteur commence à réduire ses recrutements : sur un an, 32000 postes ont été créés, contre 40000 l'année précédente. Plus de 1000 emplois intérimaires ont été supprimés au deuxième trimestre.