L'Amérique sortira de cette crise "plus forte qu'avant" ! Barack Obama s'est livré cette nuit à un exercice périlleux, son premier discours face au Congrès américain, retransmis en direct à la télévision... Le président américain a tenté de redonner confiance à ses compatriotes, tout en reconnaissant que le pays traverse des "temps difficiles et incertains".
Son discours coïncide avec l'annonce, hier, d'une nouvelle chute du moral des ménages US en février, et avec un plongeon, lundi, des indices boursiers américains à leur plus bas niveau depuis 12 ans.
Juste avant le discours d'Obama, Wall Street s'est toutefois offert un vif rebond (+3,3% pour le DJIA, +3,9% pour le Nasdaq) après un discours rassurant de Ben Bernanke sur le devenir des banques américaines. Le président de la Fed a écarté l'idée de nationaliser les banques, une solution qui n'aurait "pas d'intérêt" selon lui. Il a aussi estimé que si les pouvoirs publics agissaient avec détermination, une reprise pourrait intervenir en 2010.
Le patron de la Fed a toutefois estimé qu'il faudrait plusieurs années pour que l'économie se remette entièrement de la crise actuelle.
Barack Obama a expliqué quant à lui hier soir qu'il faudrait "des actions courageuses et de grandes idées" pour tirer le pays de la récession, plaidant pour une mise en oeuvre efficace du plan de relance économique de 787 Mds$ et du plan bancaire de 700 Mds$. Il a toutefois estimé que le sauvetage des banques coûterait davantage que les 700 Mds$ du plan "TARP". Rappelant l'urgence de remettre à flot le système financier, le président américain a prévenu que si la crise du crédit n'est pas résolue "la reprise sera étouffée avant même d'avoir commencé".
Obama, qui se prépare à présenter jeudi un budget en déficit de 1.300 Mds$ pour 2009, a répété que ses dépenses prioritaires iront aux énergies renouvelables, à la santé et l'éducation. Face à l'inquiétude concernant le déficit budgétaire abyssal, il a aussi confirmé son intention de le réduire de moitié d'ici à 2012, en affirmant avoir identifié 2.000 Milliards de Dollars de réductions de dépenses potentielles...
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