Vallourec a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 1.820 ME au quatrième trimestre 2008 en hausse de 11,8% par rapport au quatrième trimestre 2007 ou de +10,8% à périmètre comparable.
Sur l'ensemble de l'année, le chiffre d'affaires atteint 6.437 ME en progression de 4,8% ou de + 6,3% à périmètre comparable.
Le résultat brut d'exploitation au quatrième trimestre est en hausse de 12,1 % à 491,6 ME, soit un ratio RBE / chiffre d'affaires de 27,0 %. Sur l'ensemble de l'année 2008, le résultat brut d'exploitation atteint 1.693,9 ME, soit 26,3 % du chiffre d'affaires.
Le résultat net part du Groupe progresse de 13,4 % au quatrième trimestre à 275,4 ME. Il atteint 967,2 ME sur l'ensemble de l'année, en ligne avec 2007 (-1,9%).
Commentant ces résultats, Pierre Verluca, Président du Directoire, a déclaré 'Les bons résultats enregistrés au quatrième trimestre 2008 et la progression de notre marge de résultat brut d'exploitation tout au long de 2008 sont le reflet de la vigueur du marché du tube sans soudure durant la plus grande partie de l'année, du dynamisme des secteurs de l'énergie et du positionnement premium de Vallourec sur ces marchés.
Nous sommes aujourd'hui confrontés à un changement brutal des conditions de marché en raison de la crise économique mondiale. A l'important phénomène de déstockage constaté dans l'industrie européenne dès le quatrième trimestre 2008, s'est ajoutée la chute brutale des prix du pétrole et du gaz qui a eu un impact sur les marchés de l'Energie. C'est pourquoi, nous anticipons une baisse de l'activité en 2009.
Nous avons réagi rapidement en adaptant notre production grâce à la flexibilité de notre outil industriel et nous continuerons à prendre les mesures d'ajustement nécessaires. La qualité de nos résultats 2008, la solidité de notre bilan et les investissements que nous avons réalisés pour accroître notre compétitivité, nous permettront de faire face aux défis qui nous attendent en ces temps incertains.'
Au 31 décembre 2008, la situation financière du Groupe est particulièrement saine.
L'endettement net a sensiblement diminué à 346,5 ME, contre 451,3 ME au 30 septembre, soit 10,7% des fonds propres, contre 15,0% au 30 septembre.
Le montant de la trésorerie excède celui des emprunts et concours bancaires courants de plus de 300 ME. Plus de 94% des emprunts et dettes financières (dont le total s'élève à 650 ME) ont une échéance supérieure à 3 ans. Par ailleurs, Vallourec dispose de lignes de crédit confirmées non tirées s'élevant à environ 1 MdE avec des échéances réparties entre 2012 et 2013.
La conjoncture économique s'est détériorée depuis le début de l'année. La crise financière a engendré un ralentissement de l'activité industrielle mondiale qui, à son tour, a impacté les marchés de l'Energie.
Aux Etats-Unis, le prix du gaz naturel a fortement baissé et avec lui, le nombre d'appareils de forage en activité qui s'élevait à 1 300 le 20 février dernier, soit 36% en deçà du pic de
septembre 2008. Sous l'effet conjugué de cette baisse d'activité et de la hausse des importations, les stocks des distributeurs ont gonflé, passant de 4 mois de consommation au début du quatrième trimestre 2008 à environ 7 mois au premier trimestre 2009. La société constate une baisse du niveau des enregistrements.
Concernant l'activité Pétrole et Gaz dans le reste du monde, un certain nombre de clients ont adopté un comportement attentiste qui se traduit par une baisse des enregistrements de commandes et un carnet s'élevant désormais à 6 mois de production.
Les enregistrements de nouveaux projets de centrales électriques sont en baisse au premier trimestre 2009. Outre le ralentissement de la demande chinoise, certains projets sont repoussés pour des raisons de financement. Le carnet est actuellement d'environ 6 mois.
Dans les secteurs où les ventes sont principalement réalisées au travers de distributeurs, notamment en Pétrochimie, Mécanique et dans la Construction, les commandes ont fortement baissé au cours du dernier trimestre de 2008, et restent faibles au premier trimestre 2009. En
Europe, ces segments sont également confrontés à la concurrence des importations chinoises croissantes. Le niveau d'activité du segment Automobile est particulièrement bas.
Globalement, le Groupe anticipe une réduction de sa production expédiée d'environ 200 milliers de tonnes au cours du premier trimestre 2009 par rapport à une moyenne de 690 milliers de tonnes laminées par trimestre en 2008. Par conséquent, le Groupe a mis en place des mesures d'adaptation à cette baisse de la demande. Ces mesures incluent la réduction des heures supplémentaires et des ajustements d'effectifs, principalement parmi les personnels intérimaires et CDD. Au niveau du Groupe, la réduction du temps travaillé sera ainsi proche de 15 %. Ces mesures d'adaptation sont complétées par le recours aux comptes épargne temps, et permettent ainsi d'adapter sans retard les heures travaillées à l'évolution de la production. Il est important de signaler que les niveaux d'activité et les mesures de flexibilité adoptées diffèrent selon les usines et les pays.
Si le faible niveau d'activité anticipé pour le premier trimestre devait persister, d'autres mesures, en particulier de chômage partiel, pourraient être envisagées dans certaines usines.
Compte tenu d'un niveau d'activité plus faible, le Groupe anticipe une baisse du chiffre d'affaires au premier trimestre. Celle-ci devrait toutefois rester limitée à 5% par rapport au premier trimestre 2008, la baisse des volumes devant être compensée par les prix plus élevés des commandes en carnet. Vallourec devrait dégager une marge de RBE / chiffre d'affaires d'environ 25%, en ligne avec celle du premier trimestre 2008. Un tel niveau de marge permettra à Vallourec de continuer à générer une forte capacité d'autofinancement.
Au-delà du premier trimestre, la visibilité sur la demande est très limitée en raison de l'effet conjugué des déstockages en cours et du comportement attentiste de nombreux clients.
Vallourec bénéficie d'atouts significatifs pour faire face à cet environnement : un bilan solide, une forte capacité d'autofinancement, et une dette qui ne nécessite pas de refinancement.
Pierre Verluca, Président du Directoire, a conclu 'Au moment où les statuts m'amènent à quitter mes fonctions, je tiens à exprimer toute ma confiance dans l'avenir de Vallourec. Je suis convaincu que notre Groupe est bien armé pour traverser la période de crise actuelle et qu'il en sortira même renforcé. Vallourec s'est transformé en profondeur au cours des dernières années et dispose aujourd'hui d'atouts solides. Les fondamentaux à long terme de notre industrie restent intacts. Le Groupe est déterminé à continuer d'investir pour l'avenir, à rester proche de ses clients, à accroître sa compétitivité, à fournir des solutions innovantes et à saisir les opportunités de croissance qui se présenteront.'
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