AREVA : résultat net 2008 pénalisé par l'EPR finlandais

26/02/2009 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - Areva a réalisé en 2008 un résultat net part du groupe de 598 millions d'euros contre 743 millions d'euros en 2007 en raison d'une provision supplémentaire liée au retard de son chantier de l'EPR finlandais. Le résultat opérationnel ressort à 1,166 milliard d'euros hors provision de l'EPR et de 417 millions d'euros après prise en compte de cette provision, soit un taux de marge de 3,2%, contre 751 millions en 2007. Le chiffre d'affaires atteint 13,16 milliards d'euros, en hausse de 10,4% en données publiées et de 9,8% en organique. Le carnet de commandes atteint 48,246 milliards d'euros au 31 décembre 2008, en hausse de 21,1% par rapport à la clôture de l'exercice précédent. Les principaux contributeurs à cette performance sont le pôle Amont (+27,6%), le pôle Aval (+25,5%) et le pôle Transmission et Distribution (+16,5%). Pour l'exercice 2009, Areva anticipe une croissance de son carnet de commandes, de son chiffre d'affaires ainsi que la progression de son résultat opérationnel. Le groupe a engagé un programme d'investissements ambitieux de 2,7 milliards d'euros soutenu par les Pouvoirs Publics. Son financement sera assuré, entre autres, par la cession d'actifs non stratégiques et l'ouverture minoritaire du capital de certains actifs, a indiqué Areva dans un communiqué. Le groupe a engagé un programme de réduction des coûts - achats et frais généraux - de 600 millions d'euros, renforcé par la simplification de ses structures liée à la sortie de Siemesns du capital d'Areva NP. Un programme de réduction de 300 millions d'euros du besoin en fonds de roulement est également mis en oeuvre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La concurrence est rude dans le secteur des services aux collectivités : du côté des énergéticiens, alors que GDF-Suez affiche ses ambitions dans le nucléaire en France, EDF a annoncé le rachat de plusieurs champs de gaz naturel situés en Mer du Nord britannique. Cette opération souligne les ambitions de l'électricien car c'est la première fois qu'il acquiert directement un actif gazier. Quant à Suez Environnement, il a déclaré la guerre à Veolia alors que le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) a récemment voté qu'il continuerait de recourir à un opérateur privé pour gérer ses eaux potables. C'est le renouvellement du plus gros contrat de délégation d'eau en Europe, marché de plus de 350 millions d'euros par an, qui est en jeu. GDF Suez et Suez Environnement ont informé par courrier les maires des 144 communes membres du Sedif de leur candidature à l'appel d'offres en préparation. En insistant ainsi sur l'importance de la concurrence dans le traitement des eaux, le groupe tente d'éviter de se faire écarter par Veolia Environnement qui détient le contrat depuis 1962 et jusqu'à fin 2010. Au contraire, la Ville de Paris a décidé, fin novembre, de créer un établissement public unique, la régie Eau de Paris, qui contrôlera l'ensemble de la chaîne d'eau potable de la capitale.