TECHNIP : contrat de 25 millions d' euros à Shtokman

26/02/2009 - 09:32 - Option Finance

(AOF) - Technip, au sein d'un consortium, a remporté auprès de Shtokman Development AG un contrat d'ingénierie pour une unité flottante de production, dans le cadre de la partie offshore de la première phase du développement du champ Shtokman, en Russie. Le contrat représente un montant d'environ 25 millions d'euros. Le champ Shtokman, situé en Mer de Barents, est un des plus importants gisements de condensats de gaz au monde avec des réserves avoisinant 3 800 milliards de m3 de gaz et 37 millions de tonnes de condensats d'hydrocarbures. Le centre opérationnel de Technip à Paris participera à la réalisation de ce contrat, qui devrait être achevé au premier semestre 2010. Le projet Shtokman présente d'importants défis technologiques : l'unité flottante de production devra en effet être capable de résister aux conditions climatiques extrêmes de l'Océan Arctique, avec notamment une coque résistante à la banquise pouvant être détachée pour éviter des icebergs importants. Les actionnaires de Shtokman Development AG sont Gazprom (51 %), Total (25 %) et StatoilHydro (24 %). (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Suite à l'acquisition de Coflexip par Technip en 2001, le groupe Technip est devenu l'un des cinq leaders mondiaux de l'ingénierie, des technologies et des services pétroliers. Le groupe possède des bases opérationnelles sur les cinq continents ainsi qu'une flotte de navires d'installation et de construction sous-marine. Les domaines d'intervention de Technip couvrent le développement de champs offshore et onshore, le traitement et la liquéfaction de gaz, le raffinage de pétrole, les pipelines à terre et la pétrochimie -qui représentent ses principales activités. Le Groupe est particulièrement bien placé dans le secteur de l'offshore profond, secteur dans lequel il utilise ses propres actifs industriels. Il développe également ses activités dans des secteurs non-pétroliers tels que les engrais, la chimie, les sciences de la vie, la génération électrique, ainsi que les industries manufacturières et autres industries.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le carnet de commandes de Technip confère au groupe une bonne visibilité. Par ailleurs, Technip est très sélectif dans les contrats qu'il noue. - Technip est très présent dans la région clé du Moyen-Orient, ce qui lui offre de nombreuses opportunités de contrat, en particulier dans les projets gaziers (GTL, GNL). Ses positions en Afrique de l'Ouest et au Moyen-Orient lui permettent de profiter de l'activité de ces régions - Technip renforce ses capacités d'exécution opérationnelle de ses contrats. - En 2006, Technip a plus que doublé son bénéfice net qui ressort à 200,1 millions d'euros, preuve de la dynamique dans laquelle s'est engagé le groupe.

Les points faibles de la valeur

- La hausse du prix de l'acier pénalise le groupe, dont la majeure partie des projets nécessite l'achat de tubes en acier. - Dans l'Onshore, Technip doit faire face à la concurrence des groupes d'ingénierie de pays émergents, notamment des sociétés coréennes à qui la baisse du dollar est profitable. Toutefois, les perspectives 2007 sont positives pour le groupe dans le domaine. - La branche dédiée à l'industrie est encore trop petite (avec un objectif de 10 à 15 % du chiffre d'affaires à horizon 2008) et pas suffisamment profitable. - Les comptes de groupe sont sensibles à l'évolution du dollar.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Technip est sensible à l'évolution des dépenses d'investissements des compagnies pétrolières. Le secteur parapétrolier est très cyclique. - Selon certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes. - Enfin, avec plus de 30 % de l'activité de Technip réalisée au Moyen-Orient, la conjoncture politique de la zone est donc déterminante. - Les comptes de groupe sont sensibles à l'évolution du dollar

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les compagnies pétrolières sont limitées dans leurs investissements par le regain de nationalisme pétrolier (notamment en Russie, au Venezuela, et en Iran). Après avoir investi 258 milliards de dollars dans des projets pétroliers au cours des trois dernières années, les groupes trouvent aujourd'hui moins de pétrole qu'ils n'en extraient. Depuis deux ans, aucun d'entre eux n'a réussi à renouveler la totalité de ses réserves. Certains groupes envisagent déjà " l'après-pétrole ". Ainsi, Total s'est associé à Suez et Areva pour développer un projet nucléaire à Abu Dhabi.