CGG VERITAS : 2008 solide, 2009 plus difficile

26/02/2009 - 09:32 - Option Finance

(AOF) - CGG Veritas a dégagé au quatrième trimestre 2008 un résultat net en hausse de 69% à 164 millions de dollars, ou 119 millions d'euros (+77%). Le résultat opérationnel ressort à 199 millions de dollars en hausse de 6%, et le taux de marge opérationnelle atteint 19%. Le chiffre d'affaires, en progression de 19 %, s'élève à 1,041 milliard de dollars. En hausse de 47%, le résultat net annuel s'élève à 503 millions de dollars, soit 3,57 dollars par ADR. Exprimé en euros, le résultat net est de 340 millions d'euros (en hausse de 36%), ce qui représente 13% du chiffre d'affaires. Le chiffre d'affaires 2008 s'est établi à 3,85 milliards de dollars (2,602 milliards d'euros), à comparer à 3,251 milliards de dollars (2,374 milliards d'euros). Cette forte croissance, de 18% en dollars, provient notamment de Sercel, de la performance opérationnelle en acquisition marine et des études multi-clients, a indiqué le spécialiste des services et des équipements géophysiques pour le secteur pétrolier. "En 2009, les dépenses d'exploration-production des compagnies pétrolières devraient être en réduction d'environ 10 à 15%. Le marché sismique s'annonce donc moins actif, et la visibilité sur le second semestre est actuellement limitée. Nous nous préparons à gérer ce nouveau contexte en réduisant notre structure de coûts et en adaptant notre capacité marine", a déclaré le P-DG Robert Brunck. Cette déclaration prudente fait chuter le titre de 5,69% à 8,61 euros quelques minutes après l'ouverture de la séance. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

CGG Veritas, né du rapprochement entre la Compagnie Générale de Géophysique (CGG) et Veritas, est spécialisée dans les services et équipements sismiques et géophysiques destinés principalement à l'industrie pétrolière. Le groupe est l'un des leaders mondiaux en sismique pétrolière et marine. L'activité de la société se répartit entre les services géophysiques, lesquels regroupent le terrestre, l'offshore et l'activité Traitement Réservoir, et entre sa filiale Sercel, premier fabricant mondial d'équipements sismiques.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles il a déjà beaucoup investi. - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers. Ainsi dans les équipements, Sercel est le numéro un mondial. - Sercel affiche une profitabilité confortable, un actif économique important et d'un vériable avantage technologique. - Les acquisitions du norvégien Exploration Resources et de Veritas ont permis de hisser la marine du groupe à un niveau équivalent à celui des leaders actuels du secteur, et ce à un moment où les marchés entament un cycle de croissance solide et durable. - Veritas a permis au groupe de se lancer sur le marché porteur du "wide-azimuth". -Les compagnies pétrolières nationales peuvent offrir des contrats à long terme pour sécuriser des capacités sismiques.

Les points faibles de la valeur

- Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et de fait intensifie la pression concurrentielle. - Le secteur du sismique souffre d'un fort manque de visibilité et d'une grande cyclicité. - Les analystes attendent le redressement de l'activité de services et l'amélioration de sa rentabilité. -Même si les synergies possibles avec Veritas sont très forte grâce à la complémentarité géographique et des activités, il existe des problèmes d'intégration liés à la fusion.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes. - Le groupe, techniquement opéable avec un flotant supérieur à 80 %, fait plus souvent figure de prédateur potentiel.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les compagnies pétrolières sont limitées dans leurs investissements par le regain de nationalisme pétrolier (notamment en Russie, au Venezuela, et en Iran). Après avoir investi 258 milliards de dollars dans des projets pétroliers au cours des trois dernières années, les groupes trouvent aujourd'hui moins de pétrole qu'ils n'en extraient. Depuis deux ans, aucun d'entre eux n'a réussi à renouveler la totalité de ses réserves. Certains groupes envisagent déjà " l'après-pétrole ". Ainsi, Total s'est associé à Suez et Areva pour développer un projet nucléaire à Abu Dhabi.