LA TENDANCE DU JOUR
Après plusieurs tentatives de rebond manquées ces derniers jours et 8 séances de baisse consécutives, le CAC40 a enfin réussi à afficher une séance de reprise, en hausse de 1,78% à 2.745 pts en clôture. L'épreuve des "stress-tests" qui démarre aujourd'hui pour les banques américaines a plutôt été bien abordée à Wall Street où les établissements du secteur remontent fortement ce soir, de quoi entraîner le secteur bancaire en vive hausse à Paris.
ECO ET DEVISES
"Stress-tests" : Il s'agit de déterminer si les établissements financiers US disposent du capital nécessaire pour "continuer à prêter et à absorber les pertes potentielles qui pourraient résulter d'un déclin plus sévère qu'attendu de l'économie". Ainsi, les banques principales devront dévoiler leurs expositions et détailler leurs bilans, sans posture trop conservatrice sur la valeur des actifs. Le dollar reste ferme ce soir sur les 1,27/euro, alors que le pétrole remonte fortement à 45$ le baril.
VALEURS EN HAUSSE
* BNP Paribas : mène le bal, en hausse de 12% avec la Société Générale en progression de 9%. Natixis suit le mouvement en rebond de 8%. Le groupe bancaire a annoncé une perte annuelle avant produits et charges de restructuration de 2,622 Milliards d'Euros au terme de son exercice 2008, sur un produit net bancaire de 2,934 MdsE. Hors actifs cantonnés, le PNB aurait atteint 6,38 MdsE et le résultat net part du groupe serait positif de 987 ME. CM-CIC Securities a confirmé en revanche sa recommandation à l'achat sur la valeur en restant sur la thématique d'une sortie de la cote possible autour de 3 à 3,5 Euros par titre à horizon un an : "Au-delà, le cours n'a pas grand sens selon nous sauf à supposer une faillite de la banque, hypothèse qui nous semble à ce stade écartée dans le contexte actuel de rapprochement et de renflouement par l'Etat des deux maisons-mères".
Mais l'impulsion est surtout venue des Etats-Unis où le secteur remonte emmené par les deux dossiers "chauds" du moment Citigroup (+5%) et Bank of America (+10%). C'est en effet le "Jour J" pour les banques américaines qui vont ouvrir grand leurs comptes au gouvernement US. Ce dernier entame des tests de solidité ("stress tests") qui dureront jusqu'en avril, afin de juger de la résistance des banques à la crise et de leurs besoins en capitaux frais. Au total, les 19 plus grandes banques du pays seront soumises à ces tests, qui concernent tous les établissements disposant de plus de 100 Milliards de Dollars d'actifs. Concrètement, les experts vont étudier les pertes que subiraient les banques dans les deux années à venir dans deux cas : un "scénario de base" et une "hypothèse du pire".
Les garanties apportées par Ben Bernanke sur les risques de nationalisations ainsi que les informations sur le déroulement de ces tests ont été appréciées par Wall Street qui se détend nettement vis-à-vis du secteur.
* Ciments Français : rebondit de 8%, suivi de Veolia sur des rumeurs de mouvement au capital
* Bouygues : +7% avec Valeo, accompagné de Peugeot et de CNP qui reprennent 6%
* Safran : rebondit de 7%, profitant du spectaculaire changement d'opinion de Goldman Sachs sur le dossier. Selon nos informations, le courtier a tourné casaque, passant de "vendre" à "achat" sur le titre, qui entre dans sa liste de valeurs favorites. L'objectif de cours est relevé de 7,50 à 10,60 Euros.
* PagesJaunes : gagne près de 6% après la publication de ses comptes annuels. Des chiffres rassurants, d'autant que le groupe a confirmé un coupon de 0,96 Euro, qui offre un rendement de 15,5% sur les cours de la veille.
* Technip : +4/5% avec Alcatel-Lucent, Vinci et Renault
VALEURS EN BAISSE
* Saint-Gobain reste malmené en baisse de 8%, le titre se rapprochant un peu plus du prix d'augmentation de capital (14 Euros).
* Vallourec : s'enfonce de 6% après la publication de ses résultats annuels et de ses perspectives plus que prudentes sur l'exercice en cours. CGG Veritas perd aussi 6%. Pour les deux groupes les résultats 2008 étaient bons mais les perspectives 2009 sont difficiles. CGG Veritas prévoit pour 2009 un marché des dépenses d'exploration-production des compagnies pétrolières en baisse de 10% à 15%. Pour Vallourec, au-delà du premier trimestre, la visibilité sur la demande est très limitée en raison de l'effet conjugué des déstockages en cours et du comportement attentiste des clients.
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