Le dossier British Energy se complique pour EDF... Son partenaire britannique, Centrica, à qui l'électricien français doit rétrocéder 25% de British Energy pour 3,1 Milliards de Livres (3,5 MdsE), rechigne à payer la facture... Hier, à l'occasion de la présentation des résultats de Centrica (baisse de 20% du bénéfice net), le patron du groupe a pour la première émis l'hypothèse d'un abandon du projet : "Cette affaire ne pourra être conclue que si elle comporte une vraie valeur pour les actionnaires", a déclaré Sam Laidlaw, le directeur général, tout en affirmant sa volonté de parvenir à un accord.
L'opération permettrait à Centrica d'augmenter son approvisionnement d'énergie en direct de 35% à 50%, réduisant sa dépendance vis-à-vis des achats sur le marché et à d'autres producteurs.
British Energy, qui exploite 8 réacteurs nucléaires et une centrale à charbon, a été acquis par EDF en septembre 2008 pour plus de 14 MdsE. Une lettre d'intention non contraignante avait alors été signée avec Centrica pour la revente à ce dernier de 25% du capital de l'électricien pour 3,1 Mds£.
Toutefois, la baisse des prix de l'énergie intervenue depuis l'automne dernier rend l'opération moins rentable, estiment les actionnaires de Centrica, qui menacent de s'y opposer en Assemblée générale.
Selon le 'Times' du jour, EDF refuse de baisser le prix de vente prévu à l'origine, mais les deux groupes négocieraient des améliorations à la transaction... Parmi les options envisagées, un échange d'actifs entre EDF et Centrica, ou le versement par British Energy d'un dividende exceptionnel après la transaction, affirme le quotidien britannique. Les deux partenaires se seraient fixés jusqu'à la fin mars pour parvenir à un accord.
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