LFP Convertibles 2010, un fonds à échéance actif

03/03/2009 - 16:29 - Option Finance

(AOF / Funds) -

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LFP Convertibles 2010

ISIN FR0010034041 Promoteur : LA FRANCAISE DES PLACEMENTS Classe d'actifs : OBLIGATIONS convertibles euro Date de création : 23/01/2003

Stratégie d'investissement

La stratégie de LFP Convertibles 2010 vise à gérer un portefeuille diversifié, majoritairement composé d'obligations convertibles, avec pour objectif de gestion d'obtenir une performance supérieure à celle de l'OAT d'échéance 25 octobre 2010.

A retenir

Si la majorité des fonds d'obligations convertibles (OC) a souffert en 2008, LFP Convertibles 2010 a mieux résisté à la crise que les autres OPCVM de la catégorie "convertibles zone euro". La bonne tenue du fonds s'explique notamment par la diversité du portefeuille de Jean-Luc Hivert, le gérant. Il peut investir dans des OC (60 % à ce jour), des obligations classiques d'entreprises (20 % à ce jour) et des emprunts d'Etat (20 % à ce jour). "Au printemps 2007 le fonds a été désinvesti et placé à 50 % en OAT, ce qui a permis de compenser la hausse de rendement des obligations convertibles en actions et explique ainsi en grande partie la résistance du fonds. Au printemps 2008, nous avons commencé à renforcer notre exposition aux emprunts privés, et ce jusqu'à mi-novembre dernier, indique Jean-Luc Hivert. Au final, le profil de risque du fonds est similaire à celui d'un fonds obligataire, mais il n'est pour autant pas un fond de gestion passive (Buy & hold)." En effet, si le fonds possède un profil obligataire, il est surtout un fonds à échéance, c'est-à-dire dont le remboursement intervient à une date fixe, le 31 décembre 2010. "Les investisseurs connaissent à l'avance quel sera le taux de rendement actuariel du fonds jusqu'à l'échéance, précise Jean-Luc Hivert. A titre d'exemple, au 9 janvier dernier, il était de 4,13%." Ce taux est calculé de façon hebdomadaire sur la base du cours de la dernière valeur liquidative connue. L'objectif du gérant est bien sûr de maintenir le taux de rendement du portefeuille jusqu'à l'échéance. Mais Jean-Luc Hivert cherche en plus à "augmenter progressivement ce taux donc, in fine, le prix du remboursement à l'échéance du fonds". Dans cette optique, il réalise des arbitrages d'OC. "J'arbitre les OC qui ne présentent plus de potentiel de rendement en faveur d'autres OC de même échéance, mais avec un rendement supérieur. Actuellement, le rendement de la partie obligataire de l'OC bénéficie des spreads très élevés du crédit. Ces derniers se sont néanmoins resserrés depuis deux mois", explique le gérant. Cela oblige Jean-Luc Hivert à réallouer certains actifs. "Les titres d'emprunts privés investment grade présentent parfois un profil de rendement-risque trop faible, explique-t-il. Nous nous séparons donc de ces titres contre des OAT et regardons par ailleurs les OC à haut rendement. Les titres non investment grade ont également connu un certain retour en grâce. A titre d'exemple, une obligation convertible Alcatel qui valait 15 euros en septembre 2008 avec un rendement de 10 %, a valu moins de 11 euros en octobre pour un rendement de 30 % et vaut aujourd'hui 13 euros soit 15 % aujourd'hui." Pour 2009, Jean-Luc Hivert est confiant : "Actuellement, une OC avec une maturité de quatre ans offre un rendement annuel, en moyenne, de 7 à 8 %, avec en plus environ 15 % de sensibilité aux marchés en actions, ce qui est très intéressant par rapport à une obligation classique." Avec les OC, les investisseurs profitent de la rémunération attractive du crédit privé, mais également d'un prix obligataire relativement faible, puisque corrélé à celui des actions, ce qui permettra de profiter du rebond. Avec 210 millions d'euros d'encours pour LFP Convertibles 2010, contre 120 millions d'euros trois mois plus tôt, les investisseurs institutionnels sont particulièrement intéressés par cette classe d'actifs.