SCOR : : recul de 22,8% du résultat net 2008

04/03/2009 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Scor a réalisé un résultat net 2008 de 315 millions d'euros, en baisse de 22,8%. Il recule de 32,7% sur une base pro format. Le réassureur a souligné que son résultat net avait été affecté par " les dépréciations d'actions et une sinistralité supérieure à la moyenne ". Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un résultat net de 318 millions d'euros. Le ratio combiné dans le non-vie s'est amélioré de 0,7 point par rapport à 2007 sur une base pro forma pour atteindre 98,6%. L'activité Vie a enregistré en 2008 une marge opérationnelle ramenée à 6% contre 7,6% en 2007 en raison de la baisse des produits des placements. Les primes brutes émises se sont élevées à 5,807 milliards, en hausse de 22%. Sur une base pro forma et à taux de change constants, le volume de primes a augmenté de 3,2%. Le consensus était de 5,743 milliards d'euros. Scor propose pour l'année 2008 un dividende de 0,80 euro par action, soit un taux de distribution de 46 %, soumis à l'approbation de l'Assemblée générale annuelle du 15 avril 2009. Le réassureur a prévenu que les turbulences financières risquaient de perdurer en 2009 et d'affecter les performances de son portefeuille d'investissements. Pour autant, Scor a confirmé les objectifs fixés par le plan stratégique " Dynamic Lift " en vigueur jusqu'en 2010. Celui-ci prévoit une croissance annuelle moyenne des primes sur la période de 8,2 % et une marge d'exploitation Vie de 6,8% en 2010. (AOF)

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

L'assurance-crédit protège les entreprises du risque de défaillance de leurs clients. Elle couvre environ le quart du crédit inter-entreprise domestique, soit à peu près 320 milliards d'euros. La crise actuelle provoque le développement des défaillances d'entreprises, ce qui incite les assureurs-crédit, tels que la Coface, à réduire leurs engagements sur les sociétés jugées risquées. Or l'impact sur la santé des PME est négatif, voire fatal. Le gouvernement a donc adopté un plan de soutien à l'assurance-crédit à travers la création de la Caisse centrale de réassurance (CCR), dont il est l'unique actionnaire. Cette société anonyme va intervenir pour maintenir la couverture des risques. Les encours garantis seraient maintenus, l'Etat prenant à sa charge la part refusée par l'assureur. Néanmoins la limite de ce plan réside dans le coût supplémentaire pour les plus petites entreprises puisque qu'elles devront d'abord payer un taux de surprime, lié à la garantie de l'Etat, de 1,2% des encours couverts, soit 0,4% du chiffre d'affaires. Cela correspond au double en moyenne du coût d'une assurance-crédit normale.