La spéculation déclenchée la semaine dernière autour du capital d'EADS se précise. Selon 'Les Echos' publiés ce matin, le groupe d'aéronautique et de défense serait bien en négociation avec des investisseurs étrangers : ces derniers seraient invités au tour de table, non pas de la maison mère EADS, mais de sa filiale Airbus, détenue à 100% depuis le rachat en octobre des 20% du britannique BAE Systems, pour 2,75 MdsE.
Selon les informations du quotidien économique, des discussions ont été entamées avec des fonds de Dubaï et du Qatar, ainsi qu'avec des partenaires industriels étrangers, russes, chinois, indiens et américains. Les négociations seraient déjà bien avancées avec Dubai International Capital (DIC), à l'origine de la spéculation sur le titre EADS, la semaine dernière, et avec son équivalent du Qatar, Qatar Investment Authority (QIA).
De plus, EADS voudrait convaincre la banque publique russe VTB, qui a fait irruption fin août dans son capital, d'échanger sa participation, estimée aujourd'hui à 7,2%, contre des actions Airbus...
Selon 'Les Echos', l'opération envisagée pourrait même aller, au besoin, au-delà de 20 % du capital de l'avionneur. Elle s'effectuerait par une augmentation de capital réservée, sur la base d'une valorisation d'Airbus estimée à 14 MdsE, et pourrait être bouclée avant la fin de l'année, selon une source proche du dossier.
Dans le contexte actuel, un apport d'argent frais serait le bienvenu pour Airbus, en pleine restructuration industrielle... Il permettrait de lancer le programme de l'A350, et éviterait de devoir procéder à une augmentation de capital au niveau de la maison mère, à laquelle les principaux actionnaires d'EADS (DaimlerChrysler et Lagardère) seraient opposés.
Rappelons au passage que les fonds DIC et QIA ne sont pas des inconnus pour les actionnaires d'EADS. En effet, DIC possède 2% de DaimlerChrysler (qui détient 22,5% d'EADS, dont il souhaite céder 7,5%) et QIA détient 5% du capital de Lagardère (actionnaire à 7,5% d'EADS).
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