Le chimiste Arkema, né de la scission de certaines activités de Total en 2006, annonce que son chiffre d'affaires 2008 a reculé de -0,7% par rapport à 2007 à 5,63 Milliards d'Euros, pour un EBITDA qui s'est contracté de -3,9% à 498 ME et un résultat d'exploitation courant de 250 ME (-14,7%). Le bénéfice net part du groupe recule de -18% à 100 ME.
Le groupe, dans cet environnement difficile, met en avant son faible endettement (495 ME, soit moins d'une fois l'EBITDA). "Les conditions de marché ne montrent aucune amélioration en début d'année et la visibilité reste faible pour 2009. Dans ce contexte, Arkema mettra la priorité sur la génération de trésorerie et s'attachera à préserver sa structure financière notamment par une gestion très stricte du besoin en fonds de roulement et des dépenses d'investissement", a indiqué le président Thierry Le Hénaff.
Plus spécifiquement, Arkema indique n'observer aucun signes de reprise de la demande. Les conditions de marché restent très difficiles avec la poursuite des déstockages opérés par certains clients. Le résultat du 1er trimestre sera également affecté par la vente de stocks constitués en fin d'année avec des matières premières à prix élevés, dont l'impact devrait être du même ordre de grandeur qu'au 4ème trimestre 2008. La crise économique mondiale actuelle se caractérise également par un manque de visibilité tant sur sa durée que sa profondeur, insiste le chimiste, qui indique que sa priorité 2009 est de gérer très rigoureusement ses flux de trésorerie. La réduction du niveau de son besoin en fonds de roulement devrait dégager entre 100 et 150 ME. Les dépenses d'investissements ne devraient pas dépasser 270 ME soit une baisse de près de 20% par rapport au niveau de 2008. Enfin, Arkema poursuivra la mise en oeuvre de ses projets de productivité et de croissance sélective. Ces progrès internes devraient générer des gains d'EBITDA d'au moins 85 ME sur l'année.
Un seul objectif pour Arkema cette année : générer un flux de trésorerie libre positif. En 2008, la société a dégagé un flux net de trésorerie provenant de l'exploitation et des investissements de -11 ME après -94 ME en 2007. Il aurait été positif de 68 ME corrigé de deux éléments non-récurrents.
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