Jim Rogers suggère à Obama moins d'amour et plus d'action

06/03/2009 - 16:01 - Performance Bourse

(PerformanceBourse.com) Investisseur et créateur avec George Soros du fonds d'investissement Quantum Fund, Jim Rogers a développé Roger International Commodities Index. Il est considéré par beaucoup comme un économiste hors pair. Très écouté, il ne se prive pas pour dispenser analyses et conseils souvent à contre courant de la pensée dominante. Dans une interview accordée à Businessweek, Jim Rogers affirme qu'Obama est très mal entouré pour lutter contre la crise.Jim Rogers n'a pas hésité à qualifier de grave erreur la nomination de Tim Geithner, ancien patron de la Fed de New York, secrétaire au Trésor. Pour lui, Obama fait preuve de naïveté en nommant " ceux qui sont une partie du problème " et qui n'auront selon lui qu'une préoccupation : " servir leurs amis de Wall Street au lieu de se soucier des 300 millions d'américains ". Critique, Jim Rogers invite l'administration Obama à revoir sa stratégie d'aide aux banques. Pour lui, il faut fermer les robinets et laisser se multiplier les faillites " Il y a beaucoup de banques en Amérique qui ont prévu la crise et donc pris leurs précautions en attendant de pouvoir prendre des parts dans les sociétés gérées par des incompétents " a t-il expliqué. Crever l'abcès même si ça fait mal " Il est vrai que ces deux dernières années ont été terribles, mais pendant dix ans, les organismes bancaires et les assurances ont eu tous les excès en matière de crédit. Il faut bien que la douleur sorte " a-t-il déclaré. Jim Rogers enfonce le clou en affirmant que les plans de soutien à l'automobile et aux banques constituent de grossières erreurs. Pour lui, le prix de l'incompétence doit être payé. " Pourquoi les contribuables américains doivent débourser des milliards pour sauver quelques voitures ? " s'est-il interrogé. Jim Rogers ne veut pas que les rÿles soient inversés. Il rappelle que les dix dernières années, Wall Street a distribué entre 40 et 50 milliards de primes aux actionnaires et notamment à ceux des banques comme Citigroup ou Merryl Lynch. Manifestement, voir ces derniers en difficultés ne semble guère l'émouvoir.
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