(AOF / Funds) - Le taux refi a été baissé comme prévu le 5 mars par la BCE de 50 pdb pour atteindre 1,50%, son plus bas niveau depuis la création de la zone euro. Comme l'a indiqué M. Trichet, la BCE ne conçoit pas ce taux comme un taux plancher, et une nouvelle baisse est donc envisageable dans les prochains mois. La BCE a également révisé de manière sensible ses prévisions économiques, tablant désormais sur une " croissance " de -2,7% en 2009 et nulle en 2010. L'inflation serait quant à elle de 0,4% puis de 1% pour ces deux années. En anticipant ainsi des taux très inférieurs à 2%, " la BCE reconnaît par ailleurs que son objectif de stabilité des prix à moyen terme ne sera pas atteint, " expliquent les économistes du Crédit Agricole. Les allocations illimitées de liquidité à taux fixe ont été étendues, et ce " aussi longtemps que nécessaire ". Si aucune mesure non conventionnelle n'a été décidée, la banque centrale a admis la possibilité d'y recourir en intervenant directement sur le marché, comme l'a notamment déjà fait la Fed en mettant en oeuvre des mesures de credit easing. " Certes, l'incertitude est élevée et la BCE veut conserver des marges de manoeuvre, mais son manque de clarté sur ce point pourtant essentiel ne contribue pas au retour de la confiance, " estiment les économistes du Crédit Agricole.