Après trois séances de fort repli, le titre Axa se reprend de près de 20% à 6,96 euros ce mardi dans un énorme marché de près de 19 MT traités. Un très vif rebond à remettre en perspective avec la chute du titre qui dépasse encore les 55% depuis le début d'année.
La valeur a été dernièrement emportée par le krach des financières parti des Etats-Unis, alimenté encore récemment par la déroute de l'assureur américain AIG. Rappelons qu'hier, le titre Axa était retombé au plus bas depuis 17 ans à 5,82 Euros.
Les investisseurs qui faisaient part de leurs doutes sur le niveau de solvabilité de la société, notamment après la publication de comptes 2008 en fort repli, semblent nettement moins regardant ce mardi après-midi ! Il faut dire que l'impulsion a été donnée par l'ensemble du secteur financier après les déclaration rassurantes du patron de Citigroup... Le titre Citigroup flambe d'ailleurs de 25% à Wall Street après avoir abandonné 85% de sa valeur depuis le 1er janvier, sur fond de craintes de nationalisation totale de l'établissement new-yorkais. Son PDG, Vikram Pandit, juge ainsi que le cours de Citi ne reflète pas la solidité des capitaux de l'établissement, ni son potentiel en matière de résultats. Dans un mémo interne obtenu par l'agence Bloomberg, Pandit estime au passage que Citi a obtenu son meilleur début de trimestre en plus d'un an, plus précisément depuis le 3ème trimestre 2007 ! Ainsi, Citi aurait été rentable en janvier et février, et aurait affiché 19 Mds$ en revenus avant dépréciations, à en croire ces commentaires du dirigeant...
Axa, de son côté, avait déjà tenté de rassurer le marché en fin de semaine dernière en estimant par la voix de son fondateur, Claude Bébéar, que l'assureur "n'avait ni besoin, ni envie de faire une augmentation de capital !". Interrogé sur la chute de l'action Axa, ce dernier expliquait au Figaro qu'elle "traduisait l'absurdité à laquelle les assureurs sont contraints, en valorisant au prix de marché instantané des actifs qu'ils peuvent conserver jusqu'à leur terme puisqu'ils ont, par construction, des cash-flows positifs". Il en profitait au passage pour dénoncer "les comportements grégaires des investisseurs, mais aussi d'opérateurs de marché, d'arbitragistes et autres hedge funds"..."L'assimilation banque et assurances est fausse... L'activité de l'assurance est pérenne par nature : en début d'année, plus de 80% du chiffre d'affaires est déjà réalisé, et ce demanière récurrente (...) Axa a une situation solide, assise sur de bonnes performances opérationnelles, une situation de cash-flow positif et se trouve positionné sur des marchés en croissance à long terme".
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