M6 : résultats 2008 en baisse et dividende de 0,85 euro

10/03/2009 - 18:17 - Option Finance

(AOF) - M6 a publié un résultat net part du groupe 2008 de 138,4 millions d'euros, en baisse de 17,9%, et un résultat opérationnel courant de 194 millions d'euros, en recul de 17,8%. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un résultat opérationnel courant de 179 millions d'euros. Le groupe audiovisuel a lié le recul de sa performance opérationnelle à la moindre contribution de l'antenne M6 consécutive au coût de diffusion de l'Euro 2008 qui s'est élevé à 50 millions d'euros. L'Antenne M6 a contribué à hauteur de 137,8 millions d'euros au résultat opérationnel courant, en baisse de 29,9%. La contribution des Chaînes numériques s'est élevée à 18,9 millions contre 0,3 million en 2007. " W9 réalise son premier exercice bénéficiaire ", a souligné M6. La contribution des activités de Diversifications et Droits Audiovisuels a atteint 42,3 millions d'euros, en léger recul par rapport à 2007. Déjà publié, le chiffre d'affaires s'est établi à 1,355 milliard d'euros (-0,1%), dont +1,3% au titre des recettes publicitaires plurimedia (chaîne M6, chaînes numériques, presse et Internet) et -1,8% au titre des revenus des activités non publicitaires. Le directoire proposera à l'assemblée générale mixte, convoquée le 5 mai 2009, de distribuer un dividende de 0,85 euro par action. Ce dividende sera mis en paiement le 15 mai 2009, avec une date de détachement le 12 mai 2009, le 14 mai étant la date à laquelle seront arrêtées les positions. Le groupe se réserve également la possibilité, au regard de son appréciation quant à l'évolution de ses résultats dans un contexte économique difficile et de sa situation de trésorerie, de poursuivre son programme de rachat d'actions.

AOF - EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Activité de la société

Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presque égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. M6 a assis sa présence dans la télévision numérique en rachetant 100% de la chaîne Téva en 2006. La même année, le groupe a lancé les chaînes Paris Première, TF6 et TPS Star en TNT payante. A travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de presse gratuite, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet, a lancé M6 Mobile en 2005 et a acquis Mistergooddeal, acteur de vente à distance.

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. Le groupe réalise d'importants investissements dans les programmes destinés aux adultes. - M6 tente de limiter sa dépendance au marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. Le chiffre d'affaires des diversifications est équivalent à celui de la publicité. - La structure financière du groupe est saine. -M6 a su profiter de la montée en puissance des chaînes thématiques et s'est renforcé dans le domaine de la TNT par le biais de W9, Paris Première, TF6...

Les points faibles de la valeur

- M6 n'est présent que dans l'hexagone et manque de revenus internationaux. -La diversification du groupe peut apparaître comme une dispersion dans une multitude de petites activités. - Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées. -L'augmentation du coût de la grille peut absorber la croissance des revenus publicitaires du groupe. - Les groupes de télévisions sont confrontés à un univers audiovisuel en profonde transformation, marqué notamment par le poids de plus en plus important pris par Internet et la fragmentation des audiences, provoquée par le succès de la Télévision Numérique Terrestre. - Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Pour survivre, la presse écrite doit adopter un nouveau modèle économique. La diversification vers Internet est une opportunité mais les revenus sont bien moindres. Selon le cabinet de conseil en stratégie OC&C Strategy Consultants, la presse économique française subirait un surcoût d'environ 300 millions d'euros par an du fait de charges d'impression et de distribution plus élevés qu'ailleurs. Selon ces estimations, la presse écrite payante française devrait globalement être déficitaire en 2010-2011. Le nouveau président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF) a émis un ensemble de propositions pour sortir de cette situation. La réduction des coûts de production y figure au premier rang. Des interventions de l'Etat sont également demandées notamment en égalisant le taux de TVA pour le support papier, qui bénéficie d'un taux réduit de 2,1%, et la presse écrite en ligne, pour laquelle la TVA s'élève à 19,6%.