(AOF) - Le CAC 40 a clôturé mercredi, pour la première fois depuis début juin 2001, au-delà des 5500 points, à 5511,53 points. Sur 2006, l'indice parisien affiche une performance de +21%, soutenu par la croissance des profits des entreprises, une pause dans le resserrement monétaire américain et le reflux des cours du pétrole depuis l'été. La plus forte progression (+73%) revient à Alstom qui, au bord de la faillite en 2003, a su assainir sa structure financière et regagner la confiance de ses clients. Le groupe d'ingénierie est suivi par EDF (+55%). Introduit le 18 novembre 2005 à 32 euros, le titre du groupe d'électricité vaut aujourd'hui plus de 49 euros grâce à la hausse des tarifs énergétiques et aux réductions de coûts. Inversement, EADS plonge de 30% en raison des retards enregistrés par le programme A380. Ceux-ci ont provoqué en juillet le départ du coprésident exécutif Noël Forgeard, qui a été remplacé par le patron de la SNCF, Louis Gallois. Thomson enregistre quant à lui une baisse de 19%. La bulle spéculative qui s'était formée fin 2005 sur des rumeurs de LBO et de retrait de la cote s'est dégonflée. Mais attention, si le CAC 40 a retrouvé ses niveaux de juin 2001, il est encore loin de ses plus hauts historiques. Pour battre le record de 6922,33 points inscrit le 4 septembre 2000, il faudrait que l'indice français grimpe encore de 25% ! Le Dow Jones évolue, lui, à ses niveaux historiques. Cependant, l'indice américain affiche une composition relativement conservatrice (sous-exposition au secteur des nouvelles technologies) qui lui a permis de mieux résister à l'éclatement de la bulle Internet, alors que le CAC 40 a été fortement pénalisé par son exposition aux valeurs télécoms telles que France Télécom. (V.G.)