ADP : le résultat net a reculé de 15% en 2008

12/03/2009 - 09:41 - Option Finance

(AOF) - Aéroports de Paris a présenté un résultat net de 273 millions d'euros sur l'exercice 2008, en baisse de 15% par rapport aux 322 millions dégagés en 2007. L'Ebitda a en revanche progressé de 12% à 848 millions d'euros sur la période, tandis que le résultat opérationnel courant atteignait 501,1 millions d'euros, en hausse de 25%. L'opérateur aéroportuaire a déclaré attendre une légère croissance de son chiffre d'affaires et de son excédent brut d'exploitation en 2009. ADP a toutefois revu à la baisse son objectif sur la période 2005-2010 : l'Ebitda est désormais attendu entre 50 et 60% contre 60% auparavant. La direction a proposé le versement d'un coupon de 1,38 euro par action contre 1,63 euro versé sur l'exercice 2007.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Activité de la société

En 2007, Aéroports de Paris a accueilli 86,4 millions de passagers. C'est aujourd'hui le deuxième groupe de services aéroportuaires en Europe en termes de chiffre d'affaires. Le groupe possède et exploite trois plates-formes en Ile-de-France : Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget , dix aérodromes et un héliport. L'objectif d'Aéroports de Paris est de devenir le groupe aéroportuaire européen de référence par son efficacité, la qualité de ses services, sa gestion environnementale et ses performances économiques. La stratégie du groupe s'articule autour de quatre points : - Accroître l'efficacité et les capacités de ses sites; - Exploiter son potentiel commercial; - Enrichir l'offre de services aux passagers; - Valoriser à moyen terme son potentiel immobilier.

Les points forts de la valeur

- Aéroports de Paris bénéficie de l'attrait de Paris. - Le transport aérien est un secteur en croissance soutenue : le nombre de passagers augmente chaque année. - La formule tarifaire avec des clauses d'ajustement offre au groupe une protection en cas de baisse des revenus. - Aéroports de Paris a lié des partenariats importants avec Air France/KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret.

Les points faibles de la valeur

-La rentabilité des activités d'assistance en escale. -La régulation de l'activité restreint le potentiel de création de valeur. - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- La privatisation du groupe aéroportuaire, contrôlé à 68,4% par l'Etat, pourrait être l'un des dossiers phares de 2008. Vinci a acquis en janvier 3,3% du capital. Le groupe de BTP se place ainsi au premier rang des prétendants au rachat en cas de privatisation. - L'immobilier sortira du périmètre régulé en 2010. Le groupe pourra alors maximiser le rendement de son important patrimoine foncier. - L'activité d'Aéroports de Paris dépend de la santé financière des compagnies aériennes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Après une hausse de 6,5% en 2007, la croissance du trafic international de passagers devrait chuter à 3,2% en 2008, et même à 1,8% pour le frêt. Selon Iata, l'industrie mondiale du transport aérien devrait afficher une perte de 5,2 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) cette année, contre 5,6 milliards de dollars de bénéfices en 2007. Cette tendance provient d'un prix du pétrole qui reste élevé et qui se combine à un recul de la demande. Les compagnies américaines devraient représenter, à elles seules, plus de 5 milliards de dollars de pertes. Pour 2009, les perspectives ne sont pas plus optimistes, puisque Iata prévoit un déficit de 4,1 milliards de dollars. Malgré l'actuelle baisse des cours du pétrole, la part du carburant dans les coûts d'exploitation des transporteurs devrait grimper d'environ 36% en 2008 à 40% en 2009, alors qu'elle n'atteignait que 13% en 2002. Iata précise que le nombre de faillites parmi les compagnies aériennes est déjà plus élevé qu'après les attentats du 11-Septembre.