(AOF / Funds) - Le résultat net agrégé des banques américaines s'est effondré en 2008, passant de 100 milliards de dollars en 2007 à 16 milliards de dollars en 2008. " C'est surtout de l'augmentation du coût du risque que provient l'essentiel de la baisse du résultat : celui-ci triple pratiquement par rapport à 2007, et s'élève à 174 milliards de dollars sur l'année, " expliquent les économistes du Crédit Agricole. Des mesures ont certes été prises afin de réduire les frais de gestion, notamment au niveau des effectifs, qui ont diminué de 61 000 en un an. Mais la baisse consécutive de 1% de ces frais ne permet pas pour autant de compenser celle du PNB (-4%). Le niveau de solvabilité des banques américaines fait désormais l'objet de grandes inquiétudes, comme en témoigne le peu de confiance accordé par les marchés financiers à Citigroup et Bank of America. Les acteurs financiers non bancaires connaissent également de grandes difficultés, AIG et Fannie Mae ayant ainsi respectivement annoncé la semaine dernière des pertes de 100 milliards de dollars et de 58,7 milliards de dollars pour 2008. Les plans de relance budgétaire et de soutien aux marchés financiers n'ont pas encore produit d'effets sensibles. L'année sera vraisemblablement " marquée par la poursuite des ajustements commencés en 2008 (suppression d'effectifs, vente d'actifs non stratégiques) et une accélération de la recomposition du paysage bancaire, sur fond de très fort soutien des pouvoirs publics, " estiment les économistes du Crédit Agricole.